Le coût de la fabrication du FCFA a connu une hausse de 3% entre 2020 et 2021. Cela représente 1,21 milliard FCFA de plus que l’année passée.
Selon les Etats financiers de la Banque centrale, publiés fin mars 2022 par la BCEAO, la production du FCFA a coûté 38,2 milliards en 2021, contre 36,98 milliards une année avant.
Les coûts d’approvisionnement en signes monétaires (billets et monnaies) sont en hausse et constituent une part importante des charges d’exploitation de la Banque centrale, en plus du volume de billets et pièces de monnaie à commander pour faire face à la demande.
Qu’est-ce qui explique cette hausse des prix ?
La Banque centrale a l’obligation de maintenir en permanence, en circulation, des signes monétaires (billets et monnaies) de qualité et en quantité suffisante. Les prix sont en hausse du fait, notamment, de l’utilisation de technologies de plus en plus sophistiquées pour mieux lutter contre la contrefaçon et de la volatilité des cours des métaux utilisés dans la production des pièces de monnaie.
Face à l’impératif de mettre à la disposition des économies nationales des billets et pièces de monnaie de qualité et en quantité suffisante, la Banque centrale entreprend plusieurs actions destinées à accroître la productivité des services de caisse, la durée de vie des signes monétaires et la résistance de ces derniers à la contrefaçon. Des actions s’inscrivent également dans le cadre de la réduction des charges d’entretien de la circulation fiduciaire, même si pour 2021, les charges d’entretien ont augmenté.
Dans le tableau de dépenses d’entretien présenté par la BCEAO, l’on découvre 4 lignes budgétaires qui sont comptabilisées. Il s’agit de l’achat de signes monétaires, de la variation de stocks de signes monétaires ; de l’assurance de signes monétaires et du transport de signes monétaires.
Pour 2021, les statistiques montrent que 3 lignes budgétaires ont connu une hausse. En plus du coût de la production, le stock de billets et monnaies est lui aussi en hausse. Ainsi, entre 2020 et 2021, le volume de billets et de pièces de monnaie mis en circulation a crû de 101%. Il est passé de 1,74 milliard en 2020, à 3,5 milliards en 2021.
L’assurance prise sur les signes monétaires a, lui aussi, subi une hausse. Si en 2020, 239 millions FCFA ont été déposés pour garantir les billets et pièces de monnaie, en 2021, le montant a connu une hausse de 97% pour s’établir à 472 millions FCFA.
La seule baisse sur les dépenses liées à la circulation fiduciaire a été constatée au niveau du coût du transport de signes monétaires, -2% entre 2020 (soient 8.019 millions) et 2021 (7.868 millions).
Notons que selon le dernier bulletin de statistiques monétaires de l’Union, 9.872,6 milliards de billets et de pièces de FCFA étaient en circulation à la fin du mois de novembre 2021.
NK
Encadré
La liquidité bancaire s’est renforcée
Au cours du quatrième trimestre 2021, la liquidité propre des banques de l’UEMOA, définie comme la trésorerie des banques hors refinancement de la BCEAO, s’est améliorée de 119,6 milliards pour se situer à -2.071,1 milliards à fin décembre 2021. Cette évolution résulte de l’incidence du solde positif des opérations des banques avec les États et des autres facteurs nets (+1.253,0 milliards) et du solde des transferts reçus de l’extérieur (+33,9 milliards). En revanche, les sorties nettes de billets des guichets des banques (-1.167,3 milliards) ont atténué cette tendance.
Sur la même période, les banques ont augmenté de 816,9 milliards leurs demandes sur les guichets de refinancement de la Banque centrale. L’encours du refinancement accordé par la BCEAO aux banques est passé de 5.478,9 milliards à fin septembre 2021 à 6.295,8 milliards à fin décembre 2021. En ligne avec ces évolutions, la liquidité bancaire s’est renforcée de 936,5 milliards pour s’établir à 4.224,7 milliards à fin décembre 2021. o