Le plan d’action de la Transition est désormais lisible. En attendant qu’il soit assorti d’un budget d’exécution, chaque acteur gouvernemental sait désormais qui fait quoi, quand et avec qui dans la mise en œuvre des quatre piliers que sont : lutter contre le terrorisme et restaurer l’intégrité territoriale ; répondre à la crise humanitaire ; refondre l’Etat et améliorer la gouvernance ; œuvrer à la réconciliation nationale et à la cohésion sociale.
Il reste maintenant à trouver l’argent. Le coup d’Etat a plombé l’économie nationale au premier trimestre en termes de recettes et de dépenses. D’où le réaménagement budgétaire en cours au sein des départements à travers des coupes dans les investissements et le fonctionnement. Toute chose qui va entraîner une baisse du volume et du montant de la commande publique de biens et de services. Pour une bonne partie des acteurs du secteur privé qui dépend de cette manne financière, ce n’est pas une bonne affaire, ainsi que pour le Trésor public en termes de collecte d’impôts et de taxes. Il faut juste espérer que cette situation ne traverse pas l’année 2022 et que la concentration des moyens sur les piliers 1 et 2 produise les effets attendus : le retour de la confiance à travers la reconquête des territoires et la réinstallation des PDI.o
Par Abdoulaye TAO