La mine d’or de Taparko, dans le Centre-Nord du pays, est officiellement à l’arrêt depuis le 9 avril dernier. Les exploitations de Youga, Ouaré et de Netiana dans le Centre- Sud le sont depuis quelques semaines déjà. Les exploitants évoquent le cas de force majeure prévu dans les contrats de convention. Ce qui est de bonne guerre. Tant pis pour le Trésor public, avec de gros manque à gagner en termes de royalties et autres impôts et taxes pour le Budget 2022. Et, sans oublier le volet social : la mise en chômage technique systématique de plusieurs centaines d’employés.
Mais, le plus décevant dans cette affaire, le gouvernement semble résigné, je dis bien semble résigné. Car, dans son discours, il prend acte et se préoccupe désormais de garantir les intérêts des travailleurs. Ce qui n’est pas mauvais en soi. Mais les travailleurs eux-mêmes auraient aimé que tout soit fait pour préserver leur outil de production. Car, la rente minière est une des mamelles de notre économie. Il faut juste espérer qu’avec l’annonce de l’arrêt des activités de la mine, son exploitation sauvage ne soit reprise par les terroristes. Évitons de nourrir notre ennemi.
Par Abdoulaye TAO