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Ultimatums de la CEDEAO: les reponses du Gouvernement

Le gouvernement de la transition a tenu un point de presse le 31 mars 2022 à Ouagadougou pour répondre aux préoccupations de la CEDAO notamment la question de la libération de l’ancien président Roch Marc Christian KABORE et la durée de la transition. C’était en présence du Ministre de l’Education, Porte Parole du gouvernement, BILGO Lionel et la Ministre des Affaires Etrangères, Olivia Rouamba.

Pour ce qui est de la libération de l’ex président Roch Marc Christian KABORE, plusieurs points à retenir. Le port- parole explique  pour sa détention en résidence surveillée, rien ne lui est reproché mais vue le contexte sécuritaire du pays, il est  du devoir des autorités actuelles d’assurer sa sécurité pour garantir son intégrité physique, psychique et morale. « Le gouvernement est conscient du rang qu’occupe l’ancien président et du fait que toutes les hautes responsabilités qu’il a eu à occuper, il est tout à fait normal qu’il lui soit accordé une attention particulière et une sécurité avertie pour sa sécurité, vue le contexte sécuritaire dans lequel notre pays est plongé» dixit le porte parole du gouvernement Lionel BILGO. Ensuite, toujours dans cette même optique, des concertations sont en cours depuis trois semaines et se poursuivent avec l’ancien président pour qu’il fasse un choix de résidence. A cet effet, le choix sera fait entre deux résidences familiales qui lui appartiennent, l’une à Ouaga 2000 et l’autre à la Patte d’oie selon le porte- parole du gouvernement. Ainsi, seul le choix de résidence de  l’ancien président est attendu en vue de sa libération. Lorsqu’une solution de résidence  sera arrêtée un dispositif de sécurité sera mis en place dans ladite résidence pour garantir sa sécurité. Enfin, sur  le délai fixé par la CEDEAO pour la libération de l’ex président qui était le 31 mars 2022 date à laquelle la conférence s’est tenue, «  le gouvernement du Burkina ne subit qu’un seul délai : celui de bien faire les choses, celui d’agencer son action conformément aux réalités du terrain en toute objectivité avec la plus grande prudence et le plus grand réalisme possible. Nous ne courrons pas derrière le délai de la CEDEAO. Ce qui nous dicte notre action, c’est vraiment le terrain, l’opérationnel et le contexte dans lequel le Burkina est plongé »  selon le porte parole. Sur cette même question, la Ministre des Affaires Etrangères, Olivia ROUAMBA, s’est prononcée. Selon elle, la date du 31 était issue d’un communiqué de version intermédiaire est  non officielle. Dans la « bonne version » qu’elle a reçue du président de la Commission, aucun délai n’est fixé pour la libération de l’ancien président a-t-elle affirmé.

Quant à la question portant sur la durée de la transition, les 36 mois sont pour le moment maintenus. La CEDEAO trouve que la période de la transition est longue mais elle n’a pas encore fait une proposition selon la Ministre des Affaires Etrangères Olivia ROUMBA. Elle  affirme que le Burkina est à la croisée des chemins : aspect sécuritaire, humanitaire, alimentaire sont défaillants. Donc pour elle, la situation est comprise par tous. Les partenaires bilatérales et multilatérales sont tous appelés à accompagner le Burkina. Et la CEDEAO s’inscrit dans cette dynamique car dans son dernier communiqué celle-ci exhorte tous les partenaires à soutenir le Burkina. « Dans notre contexte actuel, je ne pense pas qu’il sied de prendre des mesures draconiennes sinon ce serait nous pousser à une posture de survie ».  « La CEDEAO n’est pas une organisation de sanction comme cela se laisse paraitre mais plutôt une structure d’accompagnement » a argumenté Olivia ROUAMBA. Une séance de travail est prévue pour le 01 avril entre la CEDEAO et le gouvernement burkinabè dans le but de prendre des décisions idoines.

En cas d’éventuelles sanctions dues  au nom respect du délai de la CEDEAO, le gouvernement compte sur le bon sens de cette institution. Pour les deux ministres, le cas du Burkina est spécifique et ne peut être comparé au Mali ni à la Guinée. Le cas du Mali incombe aux maliens et celui de la Guinée incombe aux guinéens.

La question sécuritaire a été abordée en rapport avec l’intervention de Wagner suite au coup d’état. A cet effet, le porte- parole a déclaré  que ce n’est pas une question d’actualité. «  Le gouvernement a fait le choix de maintenir ses relations avec les institutions de la sous région et les institutions internationales. La question de la Russie n’est pas une question d’actualité et non plus une question de non actualité. Pour le moment, il est question de la mise en place d’un dispositif pour rebondir et retrouver la sécurité »

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