Les nouvelles ne sont pas très bonnes. Dans les mois à venir, le pays va payer très cher sa dépendance vis -à-vis de l’extérieur. Les conséquences de la guerre en Ukraine ne vont pas tarder à se faire sentir dans notre quotidien. Le réajustement du prix du gaz, il y a quelques jours, en est un indicateur. Vu l’affolement des cours du baril de Brent, il n’est pas exclu que dans les jours à venir, les prix du carburant repartent à la hausse à la pompe. Le CIDPH se réunit, en principe, mardi 22 mars 2022 afin de dresser son rapport de suivi et de faire des propositions au gouvernement sur la base du mécanisme de détermination des prix des hydrocarbures. En janvier dernier, le comité s’était réuni pour examiner la structure des prix des hydrocarbures pour le mois de janvier 2022. L’exercice consiste, à l’aune des déterminants que sont le prix du baril du Brent et le coût du dollar US au niveau international, à fixer le prix réel de chaque produit. Sur la période sous revue, le CIDPH avait constaté une baisse du Brent de 11,18% pour se situer à 73,51$, puis une hausse de 1,14% du dollar pour atteindre 584,58 FCFA. Face à ce constat et malgré des écarts importants entre le prix réel et le prix à la pompe, aucune augmentation n’avait été proposée. On a constaté un écart de -120,80 FCFA sur le super vendu à 615 FCFA et un écart de -105,97 FCFA sur le gasoil vendu à Ouagadougou (voir détail tableau). Ces écarts négatifs sont supportés par l’Etat pour permettre aux populations de disposer du carburant à un prix abordable. Qu’en sera-t-il à l’issue de la session de mars avec le haut niveau atteint par le baril du Brent qui était à 106,03 dollars le 16 mars 2022, avant la clôture ? Wait and see.
FW
Encadré
Augmenter ou baisser : que dit le mécanisme ?
Le décret N°2018-1012/PRES/PM/MINEFID/MCIA/ME institue le mécanisme de réajustement des prix des hydrocarbures au Burkina Faso.
Selon les termes du décret, le mécanisme est défini ainsi qu’il suit :
1. La révision des prix à la pompe se fera tous les trois mois au plus tard ;
2. La moyenne des écarts calculés au cours des trois mois suivant le dernier réajustement des prix est répercutée sur le prix en vigueur pour obtenir le nouveau prix, sans excéder une variation de 75 FCFA par litre et par produit ;
3. Les prix à la pompe connaitront un changement avant le terme des trois mois, lorsque la variation de prix par litre d’un produit d’un mois à l’autre excède 50 FCFA ;
4. Lorsque la moyenne des écarts calculée au cours des trois (03) mois suivant le dernier réajustement des prix excède 75 FCFA par litre, une variation de 75 FCFA est répercutée sur le prix en vigueur pour obtenir le nouveau prix du produit et le reliquat est récupéré comme plus ou moins-value ;
5. Le prix de cession du gaz butane est subventionné comme suit par kilogramme et par type de bouteille :
o Bouteille de 1 à 6 kg : 40% de subvention au maximum ;
o Bouteille de plus de 6 à 12,5kg : 30% de subvention au maximum ;
o Bouteille de plus de 12,5 kg : 10% de subvention au maximum.