«Une Douane moderne pour une optimisation des recettes budgétaires dans un contexte d’insécurité ». C’est sous ce thème que se sont tenues les Journées portes ouvertes des douanes (JPOD) du 16 au 18 décembre 2021 à Ouagadougou. Cette manifestation a été une opportunité non seulement pour l’administration des Douanes de s’ouvrir davantage au monde extérieur, de communiquer sur ses actions en cours et à venir, mais également pour les usagers et l’ensemble des parties prenantes de l’action douanière, dans la mesure où elle leur a permis de connaitre davantage leur partenaire qu’est l’administration des Douanes, ses missions, ses projets phares ainsi que leurs droits et obligations vis-à-vis d’elle.
« C’est un cadre d’échanges entre l’administration et ses partenaires. Il s’agit de déterminer un intervalle de temps où nous allons dire aux partenaires, institutions ou personnes privées, d’une part, les services qui leur sont offerts au quotidien mais aussi ce que nous projetons de réaliser dans l’avenir, et d’autre part, nos attentes vis-à-vis d’eux afin d’être toujours performants », a précisé l’inspecteur des Douanes Démagoré Konaté, porte-parole du comité d’organisation.
Ce comité, composé de 12 membres, a dû travailler pour remettre au goût du jour une activité dont la dernière édition a eu lieu en 2006, soient 15 ans en arrière. Pour ce faire, il s’est inspiré des travaux des éditions précédentes, des activités semblables organisées par des administrations comme le Trésor et les Impôts, des acquis des quinze dernières années et des chantiers en cours de réalisation.
La version 2021 des JPOD a été marquée par quatre (04) actes majeurs. Une série de communications autour du thème principal : « Modernisation de l’administration des Douanes et promotion de l’intégrité » ; « Lutte contre la fraude et sensibilisation au civisme fiscal » ; « Facilitation et célérité des échanges ». Ces communications ont permis à l’ensemble des participants de mesurer, notamment, le degré d’engagement de l’administration douanière dans la lutte contre la corruption et la promotion de l’intégrité, de cerner ses actions de lutte contre la fraude et de s’approprier les outils développés dans le cadre de la facilitation des échanges.
Les douaniers ont également organisé une opération de collecte de sang dans les locaux mêmes de la Direction générale des Douanes. Organisée en collaboration avec le Centre national de transfusion sanguine (CNTS) au profit des malades, il s’agit d’un acte de solidarité envers les personnes dans le besoin et d’interpellation de l’ensemble des Burkinabè à l’effort de guerre.
Le troisième acte de ces JPOD a été un élan de solidarité à l’endroit des veuves et des orphelins des Forces de défense et de sécurité tombées sur le champ d’honneur. Cela s’est traduit par une remise symbolique de dons en nature pour accompagner ces personnes vulnérables.
Les personnes déplacées internes (PDI) n’ont pas été oubliées non plus. A travers un don de vivres et d’autres produits de première nécessité au Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR), les douaniers leur ont apporté ainsi leur soutien.
Ces journées portes ouvertes sont inscrites dans le Plan travail annuel (PTA) du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan qui en a fait une activité majeure. Quoi de plus normal que leur organisation ait réjoui le premier responsable de l’institution, le ministre Lassané Kaboré. « Elles permettront à la DGD de s’ouvrir à l’ensemble de ses parties prenantes et de faire connaitre à l’opinion publique sa vision, son style de management, ses actions de modernisation des procédures, ses stratégies de lutte contre la corruption, de promotion de l’intégrité, de lutte contre la fraude, de facilitation et de protection des intérêts de l’Etat et des citoyens », a indiqué son représentant à la cérémonie d’ouverture, Abel Seglaro Somé, Secrétaire général du ministère.
Martin SAMA
Encadré
Les grands chantiers de la Douane
Le nouveau Code des douanes : un projet est en cours d’élaboration pour être en phase avec les instruments régionaux et internationaux et prendre en compte les nouveaux types d’infractions ;
L’Observatoire pour la célérité des opérations douanières (OCOD) : cette structure devra faciliter l’accomplissement des formalités, dénoncer les blocages administratifs et faire des recommandations pour l’amélioration des procédures douanières ;
Le Plan stratégique 2017-2021 : cette vision devra « faire de la Douane du Burkina Faso à l’horizon 2021, une administration moderne équitable et professionnelle » ;
La lutte contre la corruption et la promotion de l’intégrité : cet engagement s’opère par la mise en place d’un comité anti-corruption, la mise en œuvre de la stratégie de lutte contre la corruption et la promotion de la célérité au sein des Douanes du Burkina, la mise en œuvre du programme anti-corruption et de promotion de l’intégrité 2020-2024 de l’Organisation mondiale des Douanes ;
La digitalisation des services : l’administration douanière a fait de la digitalisation de ses services son cheval de bataille, car elle participe à la modernisation des procédures douanières, à la facilitation des échanges et à la lutte contre la fraude ;
L’annuaire statistique de l’année 2020 : il s’agit d’un document fournissant des informations sur les statistiques douanières et le commerce international ;
De l’interconnexion des systèmes informatiques douaniers avec les pays voisins : elle contribue à la facilitation des échanges et à la lutte contre la fraude ;
Le Plan stratégique PS-DGD2022-2026 : pour faire de « la Douane une administration rénovée, équitable, performante et résiliente pour un Burkina meilleur ».