Le 14 novembre 2021, le monde du commerce, de l’industrie et des services est appelé à désigner ses représentants à l’assemblée consulaire. Le scrutin se déroule sur l’ensemble des 45 provinces du pays. Un coup d’œil rapide sur la liste des candidats publiée il y a quelques semaines par le comité d’organisation des élections consulaires présidé par Zougouri, appelle quelques observations. Des personnalités fortes du bureau sortant ne figurent pas sur la liste des candidats. Il s’agit d’une grosse pointure comme Lassiné Diawara, membre du bureau sortant, il était vice-président du Bureau consulaire et patron de la Chambre régionale de commerce et d’industrie de l’Ouest à Bobo-Dioulasso. Après plusieurs dizaines de services rendus à la CCB-BF, le président fondateur du CIDEF se met désormais en retrait.
Un autre absent de taille dans la liste des candidats, au Kadiogo cette fois : Oumar Yugo. Il était responsable à l’industrie dans le bureau sortant. Cet homme d’affaires, bien connu dans l’hexagone, à travers les exploits de son club de karaté (Planoise karaté académie), est désormais le PCA de la Maison de l’Entreprise du Burkina où il compte s’investir pleinement. Par contre, des têtes d’affiche de l’ancien bureau demeurent dans le jeu. En premier, Mahamadi Savadogo, président sortant du bureau de la Chambre consulaire. L’homme qui a présenté le bilan de son mandat il y a quelques semaines, est partant pour un second bail tout comme son vice-président, Mamadi Sanoh, président du Groupement professionnel des industriels.
On se rappelle que lors de la précédente élection en 2016, on avait assisté à un duel à distance entre le camp de l’actuel président du Conseil national du patronat, Appolinaire Compaoré, et celui de Mahamadi Savadogo pour le contrôle de la Chambre de commerce. Cette année, le président sortant, toujours soutenu par l’ARC (Alliance pour le renforcement consulaire), un regroupement de 26 associations professionnelles, est pratiquement sûr de rebeloter malgré quelques grands changements intervenus dans l’organisation du scrutin avec, notamment, la revue à la hausse du nombre d’élus consulaires.
C’est ainsi que cette année, 170 sièges sont à pourvoir, contre 151 en 2016. Ils sont 295 candidats à briguer les 170 sièges cette année, contre 291 en 2016. Un chiffre qui n’a pas varié sensiblement. Par contre, on a constaté un réel engouement au niveau du collège électoral, avec une augmentation de plus de 50% de demandes d’inscription.
Ils sont passés de 12.817 en 2016 à 20.141. Au finish, ils seront 18.101 à désigner leur représentant pour la nouvelle assemblée consulaire.o
FW
Encadré
ARC : la machine électorale de « Kadhafi »
Comme pour la dernière élection, l’Alliance pour le renforcement consulaire (ARC) se positionne comme le véhicule électoral qui va consolider le positionnement du candidat Mahamady Savadogo au niveau du Bureau national consulaire. C’est une organisation forte de 26 structures professionnelles qui a pour ambition de fédérer le monde des affaires, de travailler pour la prospérité et la résilience du secteur privé. Les grands regroupements qui la composent sont le CIDEF, le CERCLE, l’OTRAF, l’APECOV, le SNPMEB, PTCDA-BF, le GPI,