S’il y a quelqu’un qui doit être un peu embêté par le nouvel épisode du feuilleton Saran Séréme, fondatrice du Parti pour développement et le changement (PDC), c’est bien le président du Faso. Il ne maîtrise plus son agenda et devra manœuvrer en fonction de la réalité du terrain. A l’issue du dernier congrès du parti au pouvoir et de la nouvelle constellation de la Gauche autour du MPP, un important remaniement était annoncé dans les coulisses pour fin décembre 2021, afin de lancer définitivement le PNDES II et projeter ainsi le parti pour les élections de 2025. Après la démission surprise de son poste de Médiateur du Faso pour convenance personnelle, son parti, le PDC, vient d’annoncer, le 26 octobre dernier, son retrait de la majorité présidentielle pour l’opposition et par conséquent, son retrait du gouvernement. Au-delà du coup de sang d’une dame de caractère, il faut appréhender maintenant les conséquences politiques de ce coup de sang. La ministre déléguée chargée de l’artisanat auprès du ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat devrait, en principe, rendre son tablier, obligeant ainsi le Premier ministre à un nouveau casting. A minima, ce sera un remaniement technique comme on l’a vu avec la nomination du nouveau ministre de la Défense. Toute chose qui ne correspond pas à l’agenda du président du Faso. NB: Aux dernières nouvelles, la ministre déléguée à l’artisanat a démissionné de son parti le PDC. C ‘est donc un répit pour le président en attendant d’y voir clair avec une ministre sans légitimité politique désormais o
Par Abdoulaye TAO