La qualité des infrastructures publiques a toujours posé problème. Les accidents et les incidents répétitifs sont en train de confirmer le fait que le marché des BTP est un foyer de corruption, d’incompétences, mais plus grave, d’inconscience, Ce qui s’est passé à l’Université de Koudougou a ceci de particulier que l’écroulement est survenu pendant les travaux, mettant ainsi à nu les compétences de toutes les parties prenantes impliquées dans ce projet. Imaginons un seul instant que toutes les malfaçons qui ont présidé à cet écroulement se soient manifestées après la réception des travaux ou pendant que les locaux sont occupés par des étudiants.
Les résultats de l’enquête promise par les autorités permettront éventuellement de juger de leur moralité et d’en tirer toutes les conséquences de droit. Il y a eu mort d’hommes et quelqu’un doit répondre. La part de responsabilité de chaque intervenant doit être déterminée afin que l’on sache avec précision ce qui s’est vraiment passé et que cela ne se reproduise plus. Vœux pieux ? De toutes les façons, on ne pourra plus faire l’économie d’un vrai débat sur les marchés des infrastructures publiques : la sécurité des usagers et la qualité des réalisations sont reléguées au second plan face à l’appétit glouton de certains acteurs o
Par Abdoulaye TAO