Il y a du nouveau à la Commission électorale nationale indépendante. L’ère Newton Ahmed Barry est close. C’est une fin de mandat en queue de poisson. Reconduit, le tir de barrage de ses adversaires pour un supposé second mandat a eu raison de lui. Il a été remplacé par sa faîtière. Un peu triste pour cet homme au bilan pourtant bien apprécié.
Il reste que son remplacement ne résout en rien le problème que vit la CENI. Le représentant de la chefferie coutumière, le Sao Naaba, est contesté par l’opposition politique qui a déjà boycotté la mise en place du bureau, s’il n’est pas remplacé par un autre candidat moins coloré politiquement.
Le chef de file de l’opposition, Eddie Komboïgo, a déclaré une bagarre qui risque de laisser des traces profondes dans les relations entre le politique et le coutumier. La majorité a le beau rôle. Elle n’a rien à dire dans le choix du représentant de la chefferie coutumière. Sauf à compter les points dans ce bras de fer entre le camp d’Eddie et la faîtière des coutumiers. Ces derniers, qui jouaient aux intercesseurs lors des crises sociopolitiques, se retrouvent au cœur d’une crise institutionnelle. Qui en sera l’arbitre si les positions restent tranchées ?o
Par Abdoulaye TAO