Le Conseil burkinabè de l’anacarde (CBA) a tenu, le 15 juin 2021 à Bobo-Dioulasso, un atelier de synthèse des différentes rencontres pour l’instauration d’un agrément professionnel pour la commercialisation de noix brute de cajou. Cette rencontre avait pour objet de vérifier la prise en compte des différentes recommandations des acteurs dans le cadre de ce projet, qui vise à améliorer les activités de la filière.
La mission du Conseil burkinabè de l’anacarde (CBA) est de réguler, de suivre et de développer les activités de la filière anacarde au Burkina Faso. Dans cet élan, l’organisation, sur instruction du Premier ministère, a entrepris une campagne de concertation au mois de juin dans différentes localités du Burkina Faso ( Bobo-Dioulasso, Léo, Gaoua et Banfora) pour recueillir les recommandations des acteurs sur l’instauration d’un agrément professionnel pour la commercialisation de la noix brute de cajou. Le 15 juin 2021, un atelier a eu lieu dans la ville de Sya, dans l’optique de faire une synthèse de l’ensemble des observations et préoccupations formulées en vue d’enrichir le projet de document. C’est pour également s’assurer que les propositions des parties prenantes lors des rencontres ont été fidèlement rapportées pour plus de clarté et d’implication. L’instauration de cet agrément vise à développer le secteur de l’anacarde au Burkina Faso. Selon les propos du Directeur général du CBA, Joseph Zerbo, l’instauration de l’agrément pourra résoudre un certain nombre de problèmes constatés depuis des années, qui sont, entre autres, la régulation du marché, les achats non organisés, et les prix non rémunérateurs pour les producteurs. « L’agrément vise aussi à améliorer les unités de transformation existantes. Elles pourront avoir de façon régulière, la matière première et maintenir les emplois. Touchant aux préoccupations, l’agrément ne constitue pas une contrainte pour les acteurs. Les informations collectées seront transmises au gouvernement pour une orientation », a précisé le Directeur général du CBA. Il a ajouté que la majeure partie des acteurs avaient reconnu cette nécessité de mettre en place ce système, surtout pour réguler ce marché. Selon le modérateur des séances lors des tournées, Daouda Ouédraogo, les concertations se sont effectuées dans de bonnes conditions, ont connu la participation d’environ 1000 acteurs et les objectifs fixés à l’avance ont été atteints. Le président de l’Union nationale des producteurs d’anacarde du Burkina Faso (UNPA–BF), Abdoulaye Traoré, a reconnu que les recommandations des producteurs avaient été prises en compte par le processus. « C’est un objectif que nous recherchons depuis 2012, quand nous nous sommes organisés en Union nationale. Si aujourd’hui, le CBA a un programme pour venir en aide aux producteurs, nous ne pouvons qu’accompagner le processus, qui va permettre de vendre en groupe et de mettre sur le marché des produits de qualité, souci des commerçants et des transformateurs », a-t-il fait savoir.
Certaines inquiétudes des acteurs en phase d’être résolues par le CBA
Les commerçants, acteurs importants dans la chaîne, ont émis des inquiétudes dans le cadre de la mise en œuvre de cet agrément. Par la voie de leur président, Moussa Gory, ils ont demandé au CBA de choisir un moment propice pour la mise en œuvre de ce processus, surtout après avoir amélioré les productions. Face à cette inquiétude, dans le document de synthèse, il est prévu pour le programme d’activités 2021, un ensemble d’activités afin d’améliorer la productivité des vergers et la qualité des noix. concernant les soucis d’écoulement évoqués par les acteurs, le CBA a prévu de mener des actions de promotion de la consommation des produits au niveau local et des missions de prospection de marché dans les pays d’acheteurs au niveau international au profit des acteurs.o
Diro Benoit Wilfried TOE (Collaborateur)