Depuis le 2 juin, le Burkina est entré en phase de vaccination anti-Covid-19 et cela, dans un contexte marqué par la baisse constante de nombre de nouveaux cas positifs. Il n’y a donc pas forcément panique en la demeure. Le pays a de la chance d’avoir été résilient, selon les chiffres officiels. 115 000 doses de la firme AstraZeneca ont été acquises dans le cadre des facilités du programme Covax, une sorte d’alliance mondiale afin de permettre aux pays pauvres de protéger leurs populations de la pandémie. Ainsi est né le concept d’«équité vaccinale» pour éviter la fracture entre pays riches et producteurs de vaccins et pays pauvres. La leçon à retenir est que «personne n’est en sécurité tant que nous ne le sommes pas tous», comme l’a soutenu Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS.
Les premières-cibles sont connues: personnel médical, personnes vulnérables (âgées ou développant des maladies chroniques) et les pèlerins au Hadj 2021. Ces personnes sont «contraintes» de se faire vacciner. Pour le reste, il faudra une bonne campagne d’information pour rassurer les sceptiques. Pour être efficace, la plupart des Burkinabè devraient recevoir leurs deux doses dans des délais raisonnables. Le plus difficile sera le défi logistique, stocker et ventiler la dose salvatrice à 20 millions de personnes.o
Abdoulaye TAO