«Baisse du niveau général des prix à la consommation » pour février 2021. L’annonce vient de l’Indice harmonisé des prix à la consommation (IHPC), produit mensuellement par l’Institut national des statistiques et de la démographie (INSD). Après la hausse ressentie au mois de janvier de la même année, les prix connaissent enfin une baisse, même si celle-ci demeure assez relative. L’IHPC du mois de février se situe à 103,89, soit une baisse de 0,4% par rapport à janvier 2021.
Comparativement à la même période en 2020, cet indice affichait respectivement une hausse de 1,3% en variation mensuelle et une hausse de 0,7% l’an. Pour ce mois de février, la baisse est notable à celle de la fonction « Boissons alcoolisées, Tabac et stupéfiants ». Dans cette fonction, c’est la composante « Tabac et stupéfiants » qui subit la plus grosse baisse de prix avec une variation mensuelle de -6,6%. Selon l’INSD, le fléchissement des prix de la bière traditionnelle (dolo), de la noix de cola, du tabac local à chiquer est la conséquence de la baisse constatée dans cette fonction, et une baisse de l’indice pour ce mois de février. L’IHPC de février 2021 révèle aussi une hausse dans les fonctions « Logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles » et « Restaurants et hôtels ». « Le renchérissement du sable, du bois de chauffe et du charbon de bois a induit la hausse des prix dans la fonction « Logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles ». Quant à l’augmentation des prix de la fonction « Restaurants et hôtels », elle est tributaire de la montée des prix du porc au four et du sandwich au kiosque ». Les prix des autres fonctions de consommation sont restés quasi stables dans leur évolution.
Qu’est-ce qui peut expliquer cette baisse du niveau général des prix à la consommation ? Selon les experts de l’INSD, il y a trois aspects à prendre en compte : la volatilité, l’origine et la durabilité.
Ainsi, selon la volatilité, la baisse du niveau général des prix à la consommation est imputable aux produits frais malgré la hausse des prix des produits énergie et hors produits frais et énergie. Dans le tableau indices des nomenclatures secondaires base 2014, inclus dans le rapport de l’IHPC, on y constate effectivement une baisse marquée des produits frais. En février 2020, cet indice connaissait une hausse de 6,1% de son prix. Un an plus tard, cet indice ressort à -1,2%, contre -6% il y a 3 mois. Selon l’origine des produits, le fléchissement des prix des produits importés (-0,7 en variation mensuelle et -0,6 en variation trimestrielle) et des produits locaux (-0,2 en variation mensuelle et -2,2 en variation trimestrielle) a induit la baisse du niveau général des prix. Le dernier aspect à prendre en compte est sous l’angle de la durabilité. Pour l’INSD, « c’est la diminution des prix des produits non durables qui a occasionné la baisse du niveau général des prix à la consommation ».
En janvier, les produits alimentaires étaient moins chers
Il faut retenir que cette baisse de l’indice fait suite à une hausse de l’IPHC en janvier dernier de 0,2%. La hausse du niveau général des prix en janvier 2021 était consécutive non seulement à la hausse des prix dans les fonctions « Boissons alcoolisées, Tabac et stupéfiants », « Santé » et « Restaurants et hôtels », mais également à la baisse des prix dans la fonction « Produits alimentaires et boissons non alcoolisées ». Selon la volatilité, la hausse du niveau général des prix à la consommation est uniquement imputable aux hors produits frais et énergie. La hausse des prix des produits importés et des produits locaux a influencé la montée du niveau général des prix. Selon la durabilité, c’est la hausse des prix des produits non durables qui a influencé la situation haussière du niveau général des prix à la consommation. La hausse du niveau général des prix à la consommation est tributaire de la montée des prix des produits du secteur primaire et du secteur secondaire. o
NK