Le gouvernement est en place. La majorité s’est confortablement installée à l’Assemblée nationale et vient d’ouvrir sa première session. Tout semble donc rouler sur les rails.
Sauf qu’à bien regarder, le gouvernement avance au petit trot. Pourtant, des dossiers importants sont en attente, dont la loi des finances rectificative 2021. Il faudra patienter jusqu’à la session extraordinaire, pour qu’après son adoption, les décaissements mis en sourdine jusque-là puissent se faire normalement. Financièrement parlant, l’administration est au ralenti. Dans l’agenda présidentiel: la réforme de la Fonction publique avec le dossier clivant de la mise à plat des salaires et la réconciliation nationale. Le premier a été mis en veille lors du mandat dernier, certes, mais on ne peut faire l’économie de son débat si on s’en tient aux engagements du chef de l’Etat. Le gouvernement prend trop son temps pour sauter tous les goulots d’étranglement. Il est vrai qu’il marche sur des braises syndicales. Mais le plus important est d’ouvrir un vrai dialogue social sur le sujet.
Pour le second dossier, les «préliminaires» semblent bien longs pour un processus qui n’a que le premier semestre pour démarrer et produire des résultats. Ce pays a donc besoin d’une petite poussette.o
Par Abdoulaye TAO