Des responsables de sociétés de trading ont été déposés à la MACO, la semaine dernière. C’est le dernier épisode du conflit qui oppose ces sociétés à leurs clients. Sous contrôle judiciaire et laissés en liberté afin de trouver une issue moins ruineuse pour les investisseurs qui se sentent grugés, ces responsables font les frais du non-respect de leurs engagements: rembourser d’une façon ou d’une autre leurs clients. C’est le second gros scandale après l’affaire Breba finance, qui a laissé sur le carreau près d’un millier d’investisseurs.
Sur cette affaire-ci, le juge a pris des précautions afin de permettre le rapatriement des sommes investies estimées à quelques milliards et qui se trouveraient, dans un premier temps, sur les plateformes de trading. L’argent a-t-il subitement disparu ? Comment ? Un rapport d’expertise serait en cours.
C’est peut-être ce qui explique la contrainte au corps exercée par le juge contre les responsables de sociétés de trading. Dans cette affaire, les « investisseurs » sont les dindons de la farce. Leur épargne a peut-être servi à huiler une mécanique d’abus de confiance ou d’escroquerie que le Procureur s’évertuera à démontrer en cas de procès.o
Par Abdoulaye TAO