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Exportations: les recettes en hausse

Le rapport sur la balance commerciale et le commerce extérieur 2020 produit pour le compte de l’année 2019 a été rendu public. Le document de 83 pages fait le point des échanges commerciaux entre le Burkina Faso et ses partenaires, sur la base des données de l’Institut national des  statistiques et de la démographie (INSD). Ces données regroupent l’import-export, la nature des produits, les quantités, les valeurs et l’origine.

Pour l’année 2019, le Burkina Faso a accentué son intégration au commerce mondial avec un commerce global qui a augmenté de 3,4%. Les recettes des exportations ont connu une hausse de 5,2% pour atteindre plus de 1.910,6 milliards de francs CFA, tandis que la facture des importations s’est élevée à 2.491,6 milliards FCFA, en hausse de 2%.

De l’analyse faite sur les différents soldes commerciaux du Burkina Faso avec le reste du monde, il ressort que la balance commerciale reste déficitaire. Son déficit global en 2019 est de 580,9 milliards  FCFA, contre 626,8 milliards FCFA en 2018, montrant ainsi une légère amélioration de la balance commerciale de 7,3%. Malgré une légère amélioration constatée, la balance commerciale reste déficitaire comparativement à l’exercice précédent. En conséquence, le taux de couverture qui représente le rapport entre les exportations et les importations de biens a atteint 76,7% en 2019, contre 74,3% en 2018. Le degré d’ouverture du Burkina Faso, qui traduit sa dépendance vis-à-vis du reste du monde, est passé de 27,1% en 2018 à 26,7% en 2019, soit une diminution de 0,4%.

Cours de l’or et du coton en hausse

La légère amélioration de la balance commerciale du pays s’explique par la hausse du cours des principaux produits d’exportation que sont l’or et le coton. Selon le rapport sur la balance commerciale, l’année 2019 est marquée par le maintien en première place des exportations du secteur minier depuis le boom de 2009. Ce secteur est tiré essentiellement par les exportations de l’or non monétaire qui s’établit à 1.329,15 milliards  FCFA en 2019, contre 1.187,89 milliards  FCFA un an auparavant.

Dans la structuration des recettes d’exportation, le coton se place en seconde place.  « La filière contribue considérablement aux recettes d’exportation. Les exportations de coton, non cardé ni peigné ont connu une hausse de 16,5% en valeur en 2019. « Cela s’expliquerait par une relance de la production cotonnière de la campagne 2018/2019 », précise le document. Les expéditions de coton, non cardé ni peigné sont passées de 197,7 milliers de tonnes en 2018 à 218,4 milliers de tonnes en 2019.

Bien que les exportations d’or aient connu une augmentation en valeur de 2018 à 2019, il y a eu une baisse en quantité de 52, 5 tonnes à 50,8 tonnes. Les exportations de coton correspondent à 218.400 tonnes en 2019.

L’anacarde plombe les recettes des filières porteuses

La mauvaise nouvelle vient des filières dites porteuses. Elles sont composées de noix de cajou en coques, de graine de sésame, de l’amande de karité, de la mangue, du beurre de karité, de noix de cajou sans coques, du  textile-habillement, du bétail, de l’oignon et échalotes, du miel naturel et des cuirs et peaux, de viande, de  tomates à l’état frais ou réfrigéré. Entre 2018 et 2019, elles ont perdu 78,94 milliards F CFA en termes de valeurs, bien que leur nombre soit passé de 6 à 10.

Cette situation est induite principalement par la baisse des cours mondiaux de certains produits des filières porteuses, dont l’anacarde. Elle est également en partie due à la baisse des exportations des noix de cajou en coques qui sont passées de 109,87 milliards  F CFA (soit 127 milliers de tonnes) en 2018 à 47,44 milliards F CFA (soit 96,6 milliers de tonnes) en 2019, soit une baisse de 62,43 milliards F CFA entre les deux périodes.

Par ailleurs, on relève une légère hausse de la valeur des exportations de certains produits tels que l’amande de karité, le beurre de karité et la mangue. Cependant, le volume des exportations du beurre de karité a connu une légère baisse et celui de la mangue est resté inchangé.

Ces filières dites porteuses ont été identifiées par le gouvernement dans le cadre de la Stratégie nationale des exportations (SNE) en raison de leur niveau de production et du potentiel, de leur importance socioéconomique ; du dynamisme des exportations et du dynamisme de la demande mondiale, précise le rapport.

Importation : le riz coûte plus cher que les hydrocarbures

Evolution des importations de quelques produits de grande consommation. Au niveau des importations, les 10 premiers produits d’importation ont connu une légère augmentation, passant de 2.442,75 milliards FCFA en 2018 à 2.491,61 milliards FCFA en 2019, soit une hausse de 2%.

Qu’est-ce qui coûte le plus cher au Burkina Faso ? Selon le rapport sur la balance commerciale, en 2019, l’huile de pétrole ou les minéraux bitumineux, les médicaments, l’énergie électrique ont été les principales charges pour le pays. La facture de ces produits s’est élevée à 745,82 milliards F CFA. A la suite de cette liste, on peut y ajouter le riz. 510,9 millions de tonnes ont été importées pour une valeur de 62,25 milliards F CFA. Cette céréale est suivie par le gaz de pétrole et autre hydrocarbure (43,43 milliards  F CFA).

Outre les 10 premiers produits d’importation, le rapport a recensé les produits de grande consommation. Ils représentent 8% des importations totales en 2019. Les importations pour ces produits de grande consommation se sont établies en 2019 à 197 523,3 millions FCFA, contre une valeur de 251,32 milliards  FCFA en 2018, soit une baisse de 21,4%. o

NK

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