La composition du nouveau gouvernement a été rendue publique le 10 janvier 2020. Ce jour 11 janvier 2020, le nouveau gouvernement s’est réuni au palais de Kosyam. Au sortir de la rencontre, le premier ministre Christophe Joseph Marie Dabiré a donné des explications sur la composition du gouvernement. Pour lui, il s’agit d’un nouveau gouvernement pour conduire les actions du président du Faso pour ce 2eme mandat. « Lorsque le président du Faso m’a fait confiance, il m’a demandé de constituer un nouveau gouvernement sur la base de 3 indications.
La première porte sur la dynamique de la continuité de ce qui a prévalu à son élection le 22 novembre 2020. Cette continuité doit être bâti autour de la stabilité. C’est pourquoi vous avez pu constater que le gouvernement est constitué de 25 départements ministériels conduit par 25 ministres, 7 ministres délégués, 3 ministres d’Etat et une institution de mission placée auprès du président du Faso, à savoir le ministre d’Etat, ministre auprès du Président du Faso, chargé de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale. Ce qui fait 33 membres de gouvernement », a-t-il affirmé à l’issue du Conseil.
Réformes
La deuxième orientation qu’il a donnée est de faire en sorte pour que le gouvernement inscrive dans ses perspectives, la mise en place des différentes réformes pour lesquelles il a pris des engagements avec le peuple burkinabè. Ces réformes portent essentiellement sur la réconciliation nationale, la réforme foncière et immobilière, la réforme de l’administration publique, la réforme des rémunérations des agents publics.
Il a indiqué que la mise en œuvre de ces différentes réformes doit prendre en compte 02 considérations dont la première est le dialogue politique qui a prévalu pendant toute la période de son premier mandat et le dialogue sociale qui doit être perpétué avec les partenaires sociaux pour assurer un climat serein pendant cette période de mise en œuvre de ces différentes réformes.
Le troisième indicateur porte sur la nécessité de poursuivre et de renforcer les actions entreprises au premier mandat et de consolider les acquis de développement économiques et sociaux au niveau des différents secteurs stratégiques du pays.
C’est en fonction de cela que nous avons choisi les hommes et les femmes pour accompagner la mise en œuvre de ce programme. Bien évidemment, nous avons fait une ouverture politique pour renforcer le dialogue politique qu’il puisse commencer à l’intérieur du gouvernement pour se poursuivre avec les autres forces en dehors du gouvernement. C’est ainsi que pour le ministère d’Etat, ministre auprès du Président du Faso, chargé de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, il a été appelé celui qui a assuré pendant un long temps la présidence de l’opposition politique, à savoir le président Zéphirin Diabré qui est avec nous a accepté s’associer au gouvernement pour accélérer le processus de réconciliation nationale que le président a annoncé au cours de la campagne électorale qui a conduit à son élection.
« Nous également tenu à faire en sorte que d’autres forces politiques puissent s’associer à nous pour la mise en œuvre de certains chantiers notamment au niveau de la ville. Nous avons élargi les compétences du ministère en charge de l’Urbanisme et de l’Habitat à la question de la ville pour que la réforme foncière qui doit nécessairement contribuer à la consolidation de la politique foncière soit solide et répondre aux préoccupations des populations. Cette réforme doit être conduit par des hommes qui ont la maitrise juridique de ces différentes questions.
C’est pourquoi nous avons appelé le président de l’UNIR-PS qui s’est associé à nous pour conduire les actions du gouvernement et qui aujourd’hui prend en charge cet aspect de la question pour avancer sur certaines questions comme la relecture du Code foncière, la relecture du Code immobilier. Nous avons également décidé d’élargir les compétences de certains ministères à d’autres activités pour tenir compte du programme du président. La politique agricole doit aller au-delà de l’aménagement hydroagricole pour prendre en charge la question de la mécanisation.
C’est pourquoi nous avons un département de l’Agriculture, de l’Aménagement hydro-agricole et de la Mécanisation. Tout le monde a pu constater que des efforts ont été fait pendant le premier mandat mais il faut que l’accent soit mis pour avoir des résultats conséquents. Nous avons aussi estimé qu’il était bon de regrouper le ministère de l’Energie, des Mines et des Carrières pour lui donner un peu plus de consistance en ce qui concerne la prise en charge des questions énergétiques.
Le ministère de l’Energie, des Mines et des Carrières aura la charge la mise en cohérence de ces secteurs qui sont porteurs en termes d’investissement. Nous avons accolé à ce département ministériel qui est lourd, un ministre délégué pour prendre en charge la question minière et la question des carrières. Nous pensons que l’appel qui a été lancé au Directeur général du BUMIGEB doit permettre de consolider l’action de ce ministère et rassurer les investisseurs qui font de gros investissements dans ce domaine. Nous avons estimé qu’il était bon d’accorder une attention à l’artisanat, un secteur qui connait des difficultés et il faut booster ce secteur créateur d’emplois et d’investissement. L’artisanat doit devenir un secteur dans lequel l’entreprenariat se développe pour créer des emplois ». Voici les principales innovations annoncées par le Premier ministre qui veut instaurer une dynamique avec la presse dans la vulgarisation des actions.
Elie KABORE