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Journées nationales du refus de la corruption: les ressources minières en débat

Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) était face à la presse le 1er décembre 2020 pour le lancement de la quinzième édition des Journées nationales du refus de la corruption (JNRC). Au présidium Sagado Nacanabo, secrétaire exécutif de la structure, François Moyenga, le président du comité d’organisation et  Flore Somda, chargé du plaidoyer et du lobbying. L’édition 2020 est prévue du 1er au 10 décembre sous le thème « Transparence et redevabilité des ressources minières au Burkina Faso ». Pour les organisateurs, il était temps de se pencher sur la question non seulement pour l’importance stratégique de l’industrie minière pour l’économie du pays mais aussi pour les nombreux scandales qui émaillent le secteur. Tout en brandissant l’enquête parlementaire de 2016 sur le secteur minier, Ils estiment le manque à gagner pour le budget de l’Etat  à 551 milliards de F CFA. Ces manquements portent sur les contributions pour le Fonds de préservation et de réhabilitation de l’environnement, les taxes non perçues dans l’exportation de l’or fraudé, la persistance de l’emploi des expatriés malgré l’existence de compétences au niveau national ou local,  la fraude de l’or issu de l’orpaillage, aux spéculations sur les permis et titres miniers…

Porter la réflexion sur une telle question permettrait alors de jeter la lumière sur les mauvaises pratiques qui existent dans le secteur minier d’une part et d’autre part renforcer la prise de conscience  des populations  en suscitant  en elles des initiatives citoyennes de lutte pour une gestion saine et transparente des ressources minières.

En termes d’activités, il y aura un forum national  à Ouagadougou  sur la transparence  et la redevabilité dans la gestion des ressources minières au Burkina Faso les 08 et 09 décembre à Ouagadougou ; l’animation de stands, l’animation de débat télé et radio sur le thème principal ;  l’animation de conférence publiques, de débats  radio et de projections vidéos dans les villes minières de Sabcé et de Youga. Cette année, les activités se tiendront à Ouagadougou, dans les villes minières et au niveau des cinq régions qui comptent des comités régionaux anti-corruption (CRAC) à savoir  les Hauts bassins, le Centre-ouest, le Nord, le Sud-ouest et l’Est.

Les journées nationales de refus de la corruption, quatorze éditions après,  on peut se poser des questions sur leur impact dans la transparence et la gestion saine des ressources publiques.   « C’est vrai qu’un procès n’est pas une victoire mais le fait d’interpeller une grande multinationale comme Iamgold SA est déjà en soi un motif de satisfaction », a indiqué  Sagado Nacanabo, citant le dossier de charbon fin impliquant cette société qui attend sur la table du juge pour être vidé.  « Nous travaillons à construire dans les villes minières une société civile forte pour contrôler l’action des sociétés minières », a renchéri le président du comité d’organisation, François Moyenga.

Martin Sama

 

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