Ils ont, entre autres missions, le rayonnement du Burkina Faso dans le concert des Nations. Eux, ce sont les diplomates burkinabè. Mais comment continuer à jouer ce rôle dans un monde sans cesse en mutation ? C’est à cette question cruciale que les futurs diplomates issus de l’Institut des hautes études internationales (INHEI) ont décidé de répondre en organisant deux panels autour des thèmes suivants : « Les mutations de la Diplomatie et impacts de la COVID-19 sur les relations internationales et la contribution du secteur privé au rayonnement international du Burkina Faso. ». C’était à la faveur des « 72 heures de l’élève diplomate », qui a eu lieu le 5 novembre 2020 au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération (MAEC). Représentant le ministre Alpha Barry, également patron des activités, l’Ambassadeur, Der Kogda, a, d’entrée, salué la pertinence des différentes thématiques choisies qui doivent interroger chaque diplomate sur les enjeux du futur. Il souligne que le monde est en pleine évolution avec l’apparition de phénomènes nouveaux qui influencent grandement l’orientation des relations internationales dans bien des domaines. A ce sujet, Der Kogda cite les changements climatiques, la détérioration des termes de l’échange, le terrorisme et récemment, la pandémie de Covid-19. Pour le représentant du patron de la cérémonie, il n’y a pas de doute que ces nouveaux défis rendent les relations internationales plus complexes et la diplomatie plus ardue. Dans ce contexte, que faire ? Partant de son expérience, le diplomate Der Kogda mentionne que cela requiert des Etats et de la communauté internationale une réadaptation de leurs relations, en vue de mieux y faire face. Il a interpellé les diplomates à travailler à appréhender davantage le caractère multidimensionnel des problèmes internationaux contemporains. Selon lui, cette nouvelle mission implique que le diplomate puisse disposer d’outils et moyens nécessaires pour mieux apprécier la manière dont sont abordés ces nouveaux défis.
La CCI-BF associée
Emmanuel Yoda, représentant le parrain, Mahamadi Savadogo, président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF), a souligné que qui parle de diplomatie parle d’économie.
Il révèle que pour la prospérité des affaires économiques et financières, les hommes d’affaires ont besoin d’un climat de paix, stable et de la bonne entente entre Etats. Pour lui, il n’y a pas de doute que les enjeux des défis de la diplomatie concordent avec ceux du secteur privé. Pour le délégué général des élèves de l’INHEI, Idrissa Sawadogo: « Les 72 heures de l’élève diplomate sont un cadre d’échange et de réflexion sur des questions liées aux relations internationales et à leur instrument de mise en œuvre qu’est la diplomatie »..
Issouf TAPSOBA (Stagiaire)
Encadré
Plusieurs activités pendant les 72 heures de l’élève diplomate
En plus des panels, d’autres activités telles qu’une opération de don de sang, et les communications animées par d’éminentes personnalités du monde de la diplomatie et des affaires ont meublé les 72 heures. o