A notre passage à 16 h 30 à la Commission électorale communale indépendante (CECI) de Koudougou, le président, Zakaria Tiené et ses membres étaient toujours au four et au moulin dans le dispatching du matériel électoral. Et pour cause, la CECI a été « envahie » par les 1.075 membres de bureaux de vote de la commune venus récupérer les isoloirs, encres, bulletins de vote… Covid-19 oblige, du gel alcoolique et cachez nez sont dans le lot du dispatching. Venus à mobylettes, en voiture, chaque président de bureau veut être le premier à entrer en possession de son matériel. Zakaria Tiené, reconnait être « débordé » par la présence massive de ceux-ci, mais émet un bémol. Il révèle qu’une planification a été mise en place pour permettre aux villages environnants et les gros secteurs de la ville de Koudougou d’enlever leurs matériels depuis le matin. Il souligne que l’affluence actuelle concerne les secteurs aux petits effectifs d’électeurs.
Malgré cette affluence et cette colère montante dans les rangs, certains sont fatigués d’attendre. Zakaria Tiené dit être confiant pour la suite. Toutefois, il souligne que quelques matériels de bureaux de vote manquent. Il s’agit des listes électorales présidentielles et législatives ; des bulletins de vote et des lampes. Ces difficultés selon le président de la CECI a été portée à la connaissance de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), une réponse positive est attendue dans les prochaines heures. Au niveau de la CECI, ils sont plus de 75. 000 électeurs qui prendront dès ce matin à 6 heures à travers les 215 bureaux de votes. Au moment où nous quittions les lieux à 18 heures 30, la foule était toujours en attente. Toute chose qui a amené, le président de la Commission électorale provinciale indépendante (CEPI) et ses membres à venir prêter un renfort à la CECI. Selon des informations recueillies sur place, il ressort que le gouverneur de la région du Centre-Ouest, Iréne Coulibaly va voter demain à l’école évangile de Koudougou à partir de 8 heures. Malgré les consignes du Conseil supérieur de la Communication (CSC), exigeant que toutes les affiches de campagnes soient retirées des panneaux publicitaires et autres lieux, elles étaient toujours visibles dans les différentes artères de la cité du cavalier rouge.
Ambèternifa Crépin SOMDA, envoyé spécial depuis Koudougou