12%. Rassurez-vous, ce chiffre n’a rien à voir avec un des exploits de notre économie. C’est le taux maximum autorisé de l’alcool dans la bière produite et commercialisée. Les commerçants et les fabricants devraient désormais en tenir compte dans leur business, s’ils ne veulent pas avoir à faire avec les structures de répression du ministère du Commerce qui a pris tout le temps qu’il fallait pour obtenir un consensus minimum. L’adoption prochaine d’un cahier de charges y relatif est en vue et témoigne d’une volonté commune de faire bouger les lignes, de mieux protéger les consommateurs des boissons frelatées et autres. Cependant, ce taux de 12 % issu du consensus des acteurs pose un problème. Il pourra conduire à une relecture de l’article 28 de la loi portant sur la règlementation de la publicité au Burkina. En son alinéa 2 il est dit : « De même, est interdite sur les stations de radiodiffusion sonore et télévisuelle, dans la presse écrite, dans les médias en ligne, l’affichage en agglomération, toute publicité sur les boissons alcooliques lorsque le degré d’alcool est supérieur à dix pour cent du volume ». Toutes les bières n’auront donc pas accès au champ publicitaire.o
Abdoulaye TAO