Finalement. Le conclave national sur l’industrie et le commerce tenu le 3 septembre 2020 n’est pas totalement dans le faux, en demandant aux autorités de protéger la production nationale pendant quelques années. Juste le temps de fortifier les outils de production avant l’ouverture totale à la zone de libre-échange.
Un pays comme le Maroc vient de s’engager dans la préférence nationale au niveau de ses marchés publics afin de permettre aux entreprises locales de se relever du choc de la Covid-19. C’est une décision souveraine qu’il convient de saluer, même si certains puristes de l’économie de marché peuvent trouver à redire. C’est sur ce chemin que le Burkina devrait s’engager très rapidement. La recommandation du conclave qui a demandé ce moratoire devrait être mise en œuvre très rapidement. Il s’agit, dans un premier temps, de mettre en place le dispositif règlementaire. Mais qu’on ne se leurre pas, le plus difficile sera sans doute son application. S’il est vrai que tous les acteurs du commerce et de l’industrie font chorus pour ce moratoire, il n’en demeure pas moins que l’autorité doit jouer pleinement son rôle dans le contrôle et la répression dans l’importation des produits «concurrentiels» hors zone.o
Par Abdoulaye TAO
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