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PNDES: 625,1 milliards FCFA d’investissements dans le secteur minier

Pour le ministre des Mines et des Carrières, Oumarou Idani, le nombre de textes adoptés pour encadrer le secteur minier durant les 05 années du PNDES dépasse le nombre de textes adoptés dans le secteur depuis les indépendances. (DR)

« Le secteur minier burkinabè est le secteur le plus encadré au Burkina Faso », a affirmé le ministre des Mines et des Carrières, Oumarou Idani, le 4 septembre 2020, dans une communication sur le thème  « Les mines et les carrières au Burkina Faso : un secteur en pleine mutation ». Cette communication marquait le lancement des activités « du mois de la redevabilité » dans le secteur minier burkinabè que son département organise du 4 au 27 septembre 2020. Justifiant l’organisation de la présente activité, le ministre des Mines a informé qu’elle s’adressait à la presse et aux organisations de la société civile. « Le secteur minier du Burkina Faso jouit d’une bonne réputation à l’extérieur. Mais en interne, il fait l’objet de plusieurs critiques pour diverses raisons », a-t-il affirmé. Il était donc nécessaire de communiquer pour donner les vraies informations ; d’où cette activité qui concerne tous les compartiments du secteur minier.

Le ministère, dans sa communication, a fait le point des réformes engagées dans le secteur dans le cadre du Plan national de développement économique et sociale (PNDES).

Le PNDES se donne comme orientation, d’améliorer l’organisation du secteur minier et en faire de ce secteur un puissant moteur de croissance et de promotion sociale et respectueux de l’environnement.

Les réformes ont porté sur le cadre législatif et règlementaire. Créé le 20 février 2017 comme un ministère plein, 30 textes d’application ont été adoptés et 4 en cours d’adoption dans le cadre de la mise en œuvre du Code minier de 2015. La loi sur la commercialisation de l’or a été adoptée en 2017.

Sur 12 textes d’application prévus, 10 ont été adoptés et 02 en instance. Après l’adoption de la loi portant fixation du régime des substances explosives à usage civil au Burkina Faso en 2018, il était prévu 02 textes d’application, mais seul un texte a été adopté pour le moment. En somme, sur une cinquantaine de textes prévus, 41 ont été adoptés à ce jour.

Au titre des réformes institutionnelles, outre la création d’un ministère plein des Mines le 20 février 2017, on a assisté à la réorganisation du ministère avec la création de la Direction générale des carrières, le Secrétariat permanent de la Commission nationale des mines (SP/CNM), le Secrétariat permanent de la Semaine des activités minières de l’Afrique de l’Ouest (SP/SAMAO), la Direction générale de la promotion et de l’économie minières qui intègre désormais la SAMAO et l’Inspection générale des mines.

L’opérationnalisation et le renforcement de la Brigade anti-fraude de l’or (BNAF), le Cadastre minier, et l’Agence nationale d’encadrement des exploitations minières artisanales et semi-mécaniques (ANEMAS), la promotion du dialogue avec les partenaires, avec la création de deux espaces de dialogue, dont la conférence annuelle des mines et le forum national des artisans miniers sont autant de réformes. Les 4 Fonds prévus dans le cadre du Code minier ont été opérationnalisés. Le Fonds minier de développement local a mobilisé environ 51 milliards  FCFA qui ont fait l’objet de 03 répartitions. Le Fonds de réhabilitation et de fermeture des sites miniers a mobilisé plus de 40 milliards FCFA, le Fonds de sécurisation des sites artisanaux est en cours d’opérationnalisation et le Fonds de recherche a permis de mobiliser  plus de 20 milliards  FCFA. Abordant les résultats atteints dans la mise en œuvre du PNDES pour une cible attendue de 10,2% en 2020, en 2019, la contribution du secteur au PIB a été évaluée à 10,4%. Les investissements locaux des sociétés ont été évalués à 4,76 milliards FCFA en 2019. En termes de création d’emplois, en 2019, le secteur en a créé 51.631 en 5 ans. Ces performances ont été atteintes grâce au dynamisme du secteur qui se mesure par le nombre de mines industrielles en exploitation. En effet, de 10 mines en 2016, le nombre est passé à 17 mines en exploitation au 30 juin 2020.

En termes de production d’or, de 38,5 tonnes en 2016, elle est passée à 50,3 tonnes en 2019. Les perspectives sont bonnes en 2020 où 26,5 tonnes d’or ont été produites au 30 juin 2020. Les recettes d’exportation ont également connu une hausse passant de 974 milliards FCFA en 2016 à 1.420 milliards FCFA en 2019. Les investissements réalisés dans le secteur ont évolué. En 2019, la somme de 83,4 milliards FCFA a été investie, portant à 625,1 milliards FCFA, le total des investissements sur la période du PNDES.o

Elie KABORE

 

Encadré

Le contenu du mois de la redevabilité

La communication du ministre a été suivie d’une visite guidée du Bureau des mines et de la géologie du Burkina Faso (BUMIGEB). D’autres activités sont prévues dans le cadre du mois de la redevabilité, dont une visite des résultats obtenus de la modernisation du Cadastre minier le 9 septembre 2020, une caravane de presse qui sillonnera du 11 au 16 septembre 2020, des sites, dont la carrière industrielle de Sogossagasso dans le Houet, les mines de Niankorodougou dans la Léraba, de Houndé dans le Tuy et de Bagassi dans les Balés. Enfin, un webinaire ministériel sur l’impact de la Covid-19 sur le secteur minier africain sera coanimé par le ministre Oumarou Idani avec ses homologues de la Côte d’Ivoire, de la Guinée et du Sénégal.

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