L
e scrutin du 22 novembre 2020 est désormais enclenché avec l’investiture des candidats. Les poids lourds seront tous au rendez-vous, à moins d’une invalidation par le Conseil constitutionnel.
Roch Marc Christian Kaboré, président sortant, remet son titre en jeu face à des opposants plus que jamais déterminés à saisir cette fois-ci toutes leurs chances. C’est le cas du candidat de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), Zéphirin Diabré, actuel chef de file de l’opposition.
En 2015, alors que l’insurrection lui offrait la possibilité d’être président de la Transition, il a subtilement décliné l’offre de tenter un bail présidentiel de 5 ans à Kosyam. Il compte, cette fois, prendre sa revanche sur un président sortant, serein, quoique présentant un bilan de mandat mitigé par l’insécurité et la crise sociale permanente. Une revanche qui s’annonce aussi pour le candidat du CDP, Eddie Komboïgo. Exclu au scrutin de 2015, il s’est battu pour faire survivre un parti orphelin de son fondateur Blaise Compaoré. Candidat légitime du parti, l’homme n’est pas là pour faire de la figuration, vu toutes les misères qu’on lui a fait subir dans son propre camp. A tout point de vue, le scrutin s’annonce palpitant avec cette inconnue : l’évolution de la situation sécuritaire.o
Par Abdoulaye TAO