Economie

Lutte contre la Covid-19: Le budget du plan de riposte passe à 177,900 milliards FCFA

Le budget du plan de riposte de la lutte contre la Covid-19 a été révisé. Il est désormais estimé à 177,9 milliards FCFA. Ce budget a été adopté par le gouvernement en début juin 2020. Une étape importante qui va permettre de prendre en compte ces nouvelles dépenses dans le budget de l’Etat 2020 en révision.

Une partie de ce budget estimatif est financé dans le budget de l’Etat. Estimée à 33,173 milliards FCFA, la part de l’Etat correspond à 18,64% du budget total. Le reste sera financé par les dons et les prêts des Partenaires techniques et financiers (PTF) du Burkina Faso, ainsi que les contributions volontaires. Le financement de ce plan est envisagé sur une période de 03 ans, à savoir 2020, 2021 et 2022. Pour la tranche annuelle 2020, il est proposé le financement de ce plan à hauteur de 84,438 milliards FCFA, soit 47, 46% du coût total. Ce montant est réparti entre l’Etat et les autres bailleurs (partenaires techniques et financiers et contributions patriotiques) à raison de 33,173 milliards FCFA, soit 39,29% et 51, 264 milliards FCFA, soit 60,71%.

Quel est le contenu exact de ce budget ?

L’examen des différentes rubriques du budget indique qu’il porte sur 11 axes, dont la prise en charge des cas, la prévention et le contrôle des infections, l’acquisition de la logistique, l’équipement des laboratoires, la coordination des activités, la surveillance, la recherche, la communication, la prise en charge des équipes d’intervention rapide, le contrôle au niveau des points d’entrée et la sécurité.

Au titre de la prise en charge des cas, le coût estimatif est de 57,837 milliards FCFA. Les ressources propres de l’Etat contribuent à hauteur de 10 milliards FCFA. 2,5 milliards FCFA seront pris en charge par les contributions patriotiques et 15 milliards FCFA au titre des PTF, notamment, un prêt de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD).  Une enveloppe de 18 milliards FCFA est réservée à la prévention et au contrôle des infections, dont 10 milliards FCFA au titre du budget de l’Etat et 8 milliards FCFA au titre des PTF, notamment, le Partenariat mondial pour l’éducation. Le financement se fait à travers le Compte d’affectation spécial 126 « soutien au développement de l’éducation de base ».

Au titre de l’acquisition de la logistique, 3,060 milliards FCFA reviennent à l’achèvement du centre de radio-thérapie du Centre hospitalier universitaire de Tengandogo. Le budget de la communication est évalué à 1,384 milliard FCFA. La prise en charge par l’Etat est estimée à 500 millions FCFA, dont 300 millions FCFA reviennent au ministère de la Communication et 200 millions FCFA pour le Service d’information du gouvernement (SIG).

La prise en charge des équipes d›intervention rapide est évaluée à 46,946 millions FCFA. Celle des points d’entrée à 10,800 millions FCFA et la sécurité à 15,354 millions FCFA. Ces 3 rubriques sont financées à hauteur des coûts estimatifs globaux par les ressources propres du budget de l’Etat.

Le budget de l’Etat supporte la prise en charge des activités de coordination à hauteur de 2,100 milliards FCFA, soit 24,84% du coût total de la rubrique évalué à 8,454 milliards FCFA. La prise en charge de l’Etat pour la surveillance est de 500 millions FCFA. Cette rubrique a un coût prévisionnel de 5,666 milliards FCFA.

Le coût des équipements des laboratoires est évalué à 8,9 milliards FCFA, dont 5 milliards FCFA financés par le budget national représentant 55,65% du budget estimatif. o

Elie KABORE

 

Encadré

Nouvelles mesures fiscales: vers une modification du Code général des impôts

Des mesures de soutien aux entreprises durement impactées par la crise ont été prises par le gouvernement. Ce sont des mesures d’ordre fiscal qui seront prises en compte dans la loi de finances rectificative au niveau de la partie loi au titre des nouvelles mesures fiscales. Bien que ne faisant pas l’objet de coût direct au niveau des dépenses, ces mesures impactent les prévisions de ressources propres. Ces impacts ont été pris en compte par les régies de recettes dans leurs propositions de réduction des prévisions initiales. Leur application entraîne nécessairement une modification du Code général des impôts. o

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