Editorial

Vacataires

Alors que le plan de sauvetage de l’économie est mis en place, des acteurs donnent de la voix afin de ne pas être les oubliés de cette opération. Parmi eux, les vacataires de l’enseignement privé. L’année scolaire ayant été écourtée de deux mois, voire de trois, c’est une perte sèche pour ces milliers d’enseignants payés selon le volume horaire exécuté par mois.
Comment gérer ce manque à gagner ?
Du côté de la trésorerie des établissements, qu’est-ce qu’il en est exactement, quand on sait que la plupart des élèves ont déjà acquitté leur scolarité?
Ce problème qui devait être géré entre les responsables d’établissements et leur personnel est devenu une affaire publique avec une demande d’intervention du gouvernement.
Mais que peut bien faire celui-ci dans un conflit de travail, car c’en est bien un en gestation, à propos de contrat résilié ou de retard de salaire?
Le 03 juin, ils ont exprimé leur colère face à l’indifférence générale dont ils sont victimes et menacent de boycotter la reprise des cours. Leur coordination exige le paiement des arriérés de salaire des enseignants vacataires et le rétablissement des contrats des enseignants permanents du privé avant la poursuite des activités pédagogiques.
Ce pourrait être un imprévu dans le programme de sauvetage de l’année si effectivement cette coordination arrive à démobiliser les enseignants du privé. Sans ignorer la détresse de ces enseignants qui vivent dans la précarité, n’aurait-il pas été plus judicieux pour la coordination de discuter individuellement avec chaque chef d’établissement qui le peut, afin de garantir un minimum à ses membres ? Bander les muscles de cette façon, ne compromet-il pas les relations de travail pour la rentrée prochaine ?
Abdoulaye TAO

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