On y est, presque. Après quelques reports, la date du 1er juin a été finalement retenue pour essayer de terminer l’année scolaire. Car, il s’agit bien d’une tentative. L’objectif du gouvernement étant de sauver l’année coûte que coûte, il a dû se résoudre à libérer les classes intermédiaires, comme le souhaitaient bon nombre de partenaires sociaux, afin de mieux gérer les examens de fin d’année.
C’est un choix raisonnable, malgré les griefs sur le fait que l’année aura été escamotée pour les classes intermédiaires. Le terrain ne commande-t-il pas la manœuvre ? Il faut juste espérer que toutes les dispositions ont été prises pour que ces deux derniers mois soient studieux, sans grèves, ni toute autre forme de perturbation. Techniquement, il reste les conseils de classes pour déterminer qui passe et qui redouble, terminer le programme des classes d’examen et organiser les examens de fin de cycle.
Le ministère de l’Education nationale, par prudence, a pris une réquisition collective pour avoir sous la main le personnel nécessaire pour relever ce défi. Cette réquisition massive vise à faire face, entre autres, à la mise en œuvre des mesures barrières. Les salles d’examen risquent de se démultiplier afin de respecter la distanciation. Mais il ne faut pas se voiler la face, cette réquisition est l’assurance tout risque entre les mains du ministre Ouaro pour contrer une éventuelle grève. C’est pour cette raison que cette réquisition collective devrait obéir aux règles de l’art et que les mesures de précautions sanitaires soient effectives afin d’ôter tout argument de boycott. La dernière ligne droite est ainsi engagée pour l’opération « sauvons l’année ». Et les parents d’élèves sont les premiers à croiser les doigts pour que tout se passe comme prévu.
Par Abdoulaye TAO
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