• Attention à l’arnaque à la Pyramides de Ponzi
• Il n’y a aucune garantie de succès
• Prendre conseils auprès des institutions légales ou des traders professionnels
Ces dernières années, se sont développées au Burkina Faso des activités appelées « Trading » formant une communauté de personnes appelée « traders » qui opèrent en individuel ou sous la forme de société. Ces personnes physiques ou morales proposent au public différents types de placements financiers dont pour certains, le retour sur investissement proposé est parfois douteux, voire irréaliste.
En effet, des bandits à cols blancs se faisant passer pour des « traders » profitent de l’occasion et de l’ignorance de certaines personnes pour leur extorquer de l’argent en leur promettant des gains faciles à réaliser en très peu de temps, grâce aux produits de placements qu’ils proposent. Il s’agit, en réalité, d’une arnaque bien connue dans le monde de la finance appelée «Pyramides de Ponzi». Des centaines, voire des milliers de personnes regroupées parfois en associations, tombent dans le piège chaque fois, et se voient dépouillées de tous leurs biens, recherchant désespérément un bouc émissaire pour justifier leur faillite. Ce phénomène a pris une telle ampleur qu’il devient impératif d’éclairer l’opinion publique sur ce qu’est l’activité de « trading », son fonctionnement, les dangers et les risques encourus.
Qu’est-ce qu’un trader ?
Un « trader » est un professionnel, bien formé de la finance de marché, dont l’activité consiste à gérer du risque financier en jouant sur des écarts de cours, le plus souvent à court terme. Il possède une très bonne maîtrise du fonctionnement de l’économie, jongle avec les modèles mathématiques les plus sophistiqués, les statistiques et l’informatique. Le trader a également des compétences administratives et d’excellentes notions de gestion. Les qualités requises sont : l’intelligence, le travail, la discipline, la rigueur, le calme et la patience pour saisir les meilleures opportunités.
Qu’est-ce que le trading ?
Le « trading » est un mot anglais, couramment utilisé en langue française, pour désigner les opérations d’achats et de ventes (trades) effectuées sur les marchés financiers. Ces opérations sont réalisées par des « traders » depuis la salle des marchés d’une institution financière ou boursière, ou depuis Internet dans le cas des sociétés d’investissement et des traders indépendants.
Comment expliquer le développement de cette activité au Burkina Faso?
Le Burkina Faso n’est pas une exception ; en fait, tous les pays sont concernés, le Burkina Faso étant peut-être en retard par rapport à certains pays.
Le premier facteur qui explique cela est, sans aucun doute, l’appât du gain et l’espérance de s’enrichir très rapidement (on parle de concept de liberté financière). Ensuite, avec la mondialisation, le développement d’Internet, la dématérialisation et la démocratisation des marchés financiers internationaux, de nombreuses sociétés d’intermédiations financières (brokers) ont saisi l’opportunité et offrent la possibilité aux particuliers d’accéder directement aux marchés financiers, à travers leur plateforme en ligne.
Il suffit tout simplement d’identifier une de ces sociétés (qu’elle soit en France, à Londres, aux USA…), d’aller sur son site Internet, d’ouvrir un compte en ligne et de le créditer avec une carte bancaire ou par virement pour accéder directement à la bourse à travers leur plateforme et commencer à spéculer sur divers produits financiers. Certaines sociétés d’intermédiations financières (brokers) offrent même la possibilité aux particuliers d’ouvrir, dans un premier temps, des comptes virtuels afin de s’entrainer sur les marchés financiers avant l’ouverture des comptes réels. Il s’agit d’une stratégie commerciale, bien connue, pour attirer la clientèle. Dès lors, certains particuliers, sans aucune formation ni compétence particulière, ouvrent des « comptes de trading » en ligne et s’autoproclament
« traders ». En réalité, plus de 95% ne sont pas des professionnels du domaine, et beaucoup d’entre eux perdent leurs économies en tentant de spéculer en bourse.
Tout le monde peut-il ouvrir un compte de trading et devenir trader ?
De la même manière que les gens ouvrent les comptes en banque, tout le monde peut ouvrir un compte de trading en ligne et se prétendre « trader ». Avant, c’était un domaine réservé aux institutions financières et boursières ; mais aujourd’hui, grâce aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, il s’est complètement démocratisé. C’est là que réside le vrai danger. Selon une enquête d’ICT FINANCE effectuée auprès des 4 plus grandes sociétés d’intermédiations financières au monde, plus de 90% de ces « traders » indépendants perdent leur argent et sont complètement ruinés.
Quels sont les dangers du trading ?
Il faut savoir que le « trading » est une activité très risquée. De la même manière que l’on peut gagner gros, on peut également tout perdre et même, dans certains cas, être redevable à la société d’intermédiations financières. Rien ne garantit la performance en trading. Aucun trader professionnel, lorsqu’il achète un actif financier, ne sait si ça va monter ou chuter. Il se base sur des modèles économiques, statistiques et des probabilités pour effectuer les « trades »; mais, rien ne garantit une issue favorable. Lorsqu’on place un « trade », c’est parce qu’on estime avoir une forte probabilité de réalisation en sa faveur; mais, cette forte probabilité ne constitue pas une garantie de réalisation.
Par exemple, on peut acheter un actif avec une forte probabilité qu’il va monter et, malheureusement, cet actif baisse ; à l’inverse, on peut vendre à découvert un actif financier croyant qu’il va baisser et ce dernier monte.
En bourse, quel que soit le taux de probabilité d’un actif, l’incertitude demeure ; pour les traders professionnels, ce n’est pas à tous les coups qu’ils gagnent. Il leur arrive également de faire des pertes sur certains « trades ».
A tout moment, il faut savoir gérer les risques, car, la gestion des risques est l’une des clefs du succès en « trading ».
Au-delà des risques auxquels s’exposent les traders particuliers, il y a également les risques auxquels s’exposent les investisseurs en « trading », car, s’ils confient leurs économies à une personne qui se fait passer pour un « trader », ils peuvent tout perdre. En « trading » il n’y a aucune garantie de succès, et les gens doivent le savoir. De plus, il y a beaucoup d’escrocs qui se font passer pour des « traders » pour arnaquer les gens en leur promettant des gains faciles et en très peu de temps. Il y a des sociétés de la place qui, soit disant qu’elles font du trading, proposent des retours sur investissement de 20% en 6 mois.
Il y en a d’autres qui proposent des retours sur investissement de 50%, voire 100% en 6 mois ou 12 mois. Cela est délirant ; ça n’a rien à voir avec le trading. On appelle cela « des pyramides de Ponzi ».
Qu’est-ce qu’une « pyramide de Ponzi »?
Le principe de la pyramide est simple : un escroc, qui peut être une personne physique ou morale, propose d’investir dans son portefeuille et promet des intérêts très juteux en retour. En réalité, il va prélever une partie de la somme à lui confiée pour son enrichissement personnel; et l’autre partie pour payer partiellement la personne qu’il a arnaqué précédemment; ainsi, le présent arnaqué sera payé partiellement avec l’argent de la prochaine victime. En général, l’arnaque est révélée lorsque les clients réclament le remboursement intégral de leurs investissements ; en ce moment, dans un premier temps, l’escroc tentera de les dissuader en leur offrant un taux de rémunération encore plus élevé ; si cette stratégie ne marche pas, il cherchera un bouc émissaire qu’il accusera, en tentant de lui faire porter la responsabilité de son incapacité à les rembourser. A terme, si l’escroc n’est pas démasqué et arrêté, il prendra la fuite et changera de pays. L’escroquerie est très ingénieuse.
Les arnaqueurs proposent des taux d’intérêts élevés à réaliser en peu de temps. Ils montent de fausses entreprises et font croire que ce sont ces dernières qui permettent de rémunérer les investissements. En général, ils utilisent des activités très peu connues du grand public ; très souvent, les premiers clients sont payés en totalité mais se font arnaquer à force de réinvestissement; c’est souvent eux qui feront la publicité pour amener d’autres clients, sans eux-mêmes savoir qu’il s’agit d’une arnaque bien montée. Dans le cas du Burkina, les arnaqueurs (escrocs) utilisent très souvent l’activité de « trading » comme couverture. Quand on se rend à leur siège, on les trouvera eux-mêmes ou leurs employés devant leurs ordinateurs en train de spéculer en bourse, en faisant croire que c’est l’argent des investisseurs qu’ils sont en train de faire fructifier. En général, les personnes employées comme « traders » par les arnaqueurs ne savent même pas qu’elles sont entrainées dans une vaste escroquerie, les arnaqueurs leur confiant une infime partie de l’argent collecté auprès de leurs victimes pour le trading. Ils font ainsi croire qu’il s’agit d’une activité réelle afin de tromper la vigilance. Ces types d’escroqueries sont très fréquents et beaucoup de personnes se font prendre dans les filets de ces arnaqueurs.
Comment alors éviter ces arnaques?
Pour éviter ces arnaques, il faut faire attention aux marchands de rêves ; car, on ne devient pas riche aussi facilement. Aussi, pour ne pas tomber dans le piège de l’appât du gain facile, il est nécessaire de toujours s’informer et prendre conseils auprès des institutions légales ou des vrais traders professionnels. Selon certaines informations, il y a des personnes qui retirent leur argent en banque pour aller placer dans ces genres de sociétés, sous prétexte qu’elles gagneront plus. Il faut faire très attention, car, autant en banque votre argent est garanti, autant avec ces sociétés il n’y a aucune garantie et vous pouvez vous faire rouler et tout perdre.
NK
Merci. Depuis plus de 8 mois que je suis dans les réseaux sociaux tentant de récupérer les malheureux soi-disant investisseurs et expliquant avec force détails ces systèmes d’escroquerie. Ma récompense ce sont des insultes : idiot, qui ne risque rien n’a rien, pauvre type, tu es ignorant du concept de la liberté financière.