Le 2 avril dernier, le chef d’Etat a annoncé un ensemble de mesures visant à faire face à la gestion et aux conséquences de la maladie du Coronavirus. Une enveloppe de 394 milliards FCFA a été prévue pour la prise en charge sanitaire, les mesures sociales et les mesures économiques.
Parmi les mesures de soutien à l’économie, un fonds de 100 milliards a été annoncé pour soutenir les entreprises en difficulté. Près d’un mois après cette annonce, l’horizon n’est pas encore dégagé pour les chefs d’entreprises, qui attendent avec beaucoup d’espoirs, l’effectivité du fonds, et surtout les conditions d’accès à son financement.
Le fonds est en attente d’être abondé et ce n’est pas la principale difficulté, apprend-on. La difficulté serait plutôt du côté de la mise en œuvre pratique des activités de soutien aux entreprises : détails sur procédures et la gouvernance du fonds à régler.
Pour l’instant, seules les mesures fiscales annoncées par le président du Faso ont connu un début de formalisation à travers la circulaire N° 2020-0001087MINEFID/SG/DGI.DLC/SL en attendant leur intégration dans la loi de finances rectificative en examen auprès des Commissions de l’Assemblée nationale.
Apparemment, la nonchalance de l’administration publique à délier les cordons de la bourse semble liée à l’adoption de la loi de finances rectificative, attendue d’ici la fin du mois de mai. Après ce rendez-vous, il faudra bien communiquer avec les bénéficiaires sur les offres du fonds de soutien. Encore du temps, nécessaire, certes.
Mais pour des mesures d’urgences qui nécessitent de la célérité, et qui sont censées sauver des entreprises en difficulté, il y a lieu de craindre que les aides n’arrivent trop tard pour certaines d’entre elles. Et ce serait bien dommage.
Par Abdoulaye TAO