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MENAPLN : L’enseignement technique en pleine structuration

Le gouvernement burkinabè veut se doter d’une masse critique de cadres de haut niveau formés dans les secteurs d’ingénierie, des mathématiques, des sciences humaines, de l’économie et de la gestion. Pour y arriver, il a lancé la construction de 15 lycées scientifiques dont 8 sont actuellement disponibles.
Pour le fonctionnement de ces lycées scientifiques, le ministère envisage les doter d’un statut spécifique en les regroupant sous la forme d’un Etablissement public de l’Etat (EPE). Pour aboutir à l’EPE, le ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales a initié un atelier de rédaction des textes organisant le Centre national d’admission aux lycées scientifiques, à l’agrégation et de préparation aux grandes écoles (CNALSAPGE).


L’ouverture de l’atelier a eu lieu le 3 mars 2020 à Ouagadougou. Selon le ministre Stanislas Ouaro, qui a prononcé le discours d’ouverture, le Burkina Faso ne dispose pas d’écoles pour former les jeunes avec les profils d’accès aux écoles ou universités de formation de cadres dans les secteurs d’ingénierie, des mathématiques, des sciences physiques, de l’informatique, des langues, des sciences humains, de l’économie et de la gestion. Toute chose, dit-il, qui retarde le pays des Hommes intègres pour le rendez-vous du développement dans un contexte de mondialisation. Il souligne que le CNALSAPGE vise à promouvoir le développement des lycées scientifiques et des classes préparatoires. Le centre vise également à doter le pays d’un corps d’enseignants d’élite dans le Secondaire, capable d’assurer un enseignement de haute qualité dans les lycées scientifiques et dans les classes préparatoires, voire dans les universités.

Une vue du bâtiment du lycée scientifique de Bobo-Dioulasso (Ph. DR). (Ph. DR)

Le Vietnam dépasse les USA, la Grande Bretagne et la France
La vision du gouvernement burkinabè est de marcher dans les mêmes sillons que le Japon, la Chine, la Thaïlande, la Corée du Sud qui ont prouvé que le capital humain peut être le premier moteur de la croissance. L’exemple parfait qui a retenu l’attention du Professeur Stanislas Ouaro est celui du Vietnam. Et pour cause, le Vietnam qui est un pays d’Asie du Sud-Est, indépendant depuis seulement 1975, est quasiment développé, avec une performance qu’aucun pays au sud du Sahara n’a encore atteinte. « La succes story » de cette réussite est la force de son capital humain. En privilégiant le capital humain pour se développer, le Vietnam a été classé en 2002 par l’OCDE, comme étant en avance sur les USA, la Grande Bretagne et la France en Mathématiques et en sciences. La matérialisation du CNALSAPGE bénéficie de l’accompagnement de la Banque mondiale. Il est attendu des participants, la rédaction d’un projet de document d’étude organisationnelle ; d’un projet de décret de création avec les documents connexes et d’un projet de décret d’adoption des statuts, les projets de statuts et les documents connexes.

RD


Construction des lycées de Ouaga et Bobo:  : plus de 5 milliards FCFA injectés

Plus de 5 milliards FCFA sans les équipements, c’est le montant injecté par la Banque mondiale, à travers le Projet d’amélioration de l’accès et de la qualité de l’éducation (PAAQE) pour la construction des lycées scientifiques nationaux de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso dont les travaux ont été lancés en février 2019. Ces deux lycées scientifiques nationaux sont des établissements de référence avec pour ambition de donner une culture scientifique pointue à ses pensionnaires, notamment, dans les mathématiques, sciences et technologies afin de les préparer à s’orienter vers de grandes écoles de formation d’ingénieurs. Outre les blocs pédagogiques, comprenant des salles de cours, une salle de professeurs, des laboratoires, des salles informatiques, des bibliothèques, une salle d’études, une salle de projections,… et les blocs administratifs, ils abriteront, à terme, des blocs hébergement comprenant des logements séparés (filles/garçons), des blocs de locaux communs comprenant des salles de fête et restaurant/cuisine, un complexe sportif olympique, un bloc infirmerie, un espace comprenant des aménagements divers. En rappel, pour ce qui concerne les recrutements des élèves, ils se font après les résultats des examens du BEPC où les élèves les plus brillants sont choisis au niveau national. Cette année, 105 élèves ont été retenus, dont 70 définitivement et 35 sur la liste d’attente. Parmi eux, le 105e élève a obtenu plus de 17 de moyenne.

Source : DCPM/MENAPLN

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