• Concours professionnels: bientôt la composition en ligne
Un séminaire gouvernemental s’est tenu le 5 mars 2020 à Ouagadougou, sur la redynamisation de l’administration publique dans la gestion des carrières des agents et dans l’organisation des concours professionnels sous la présidence du Premier ministre, Christophe Dabiré.
Le gouvernement a autorisé la Fonction publique pour engager des réformes dans ce sens.
Ces réformes prévoient pour les concours professionnels, une composition en ligne par les candidats. Il est prévu une synchronisation de la phase d’inscription en ligne, le traitement des dossiers par l’Agence nationale de recrutement et par les écoles professionnelles pour soulager la souffrance des candidats aux concours professionnels.
La réforme prévoit la suppression de certaines procédures non pertinentes et certains actes non essentiels. Les lourdeurs administratives seront évitées au maximum par la création d’un guichet unique pour le traitement des actes administratifs.
• Affectation dans les médias publics : que de gorges chaudes
Suite à la publication de la note d’affectation des 322 agents de médias publics, le thermomètre syndical a encore gagné quelques degrés.
Une situation décriée par les premiers concernés qui crient à l’injustice. Face à cette réaction, la Secrétaire générale du ministère de la Communication a donné des précisions.
Au cours d’une conférence de presse le 5 mars 2020, Hortense Zida a évoqué 3 situations irrégulières apparues dans les états des Ressources humaines des EPE de la Communication.
Il s’agit, en premier, de celle d’agents affectés sans acte de détachement, celle d’agents dont le détachement a échu et pour lesquels aucun acte n’a été pris pour le renouvellement, et enfin, celle de certains agents, bien qu’exerçant dans les médias publics, continuent d’être payés par la Solde centrale.
Ces réaffectations pour compter du 1er mars devraient marquer le début de la régularisation des agents concernés, selon le ministère.
• Gouvernement/syndicat : les sujets qui fâchent
Après l’IUTS, le gouvernement aborde deux sujets qui fâchent des syndicats. Il s’agit de la question de la rationalisation du système de rémunération et la vérification de l’authenticité des diplômes des agents de la Fonction publique abordée le 5 mars lors du séminaire gouvernemental. Selon les propos du ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, Pr Séni Ouédraogo, ces 02 dossiers sont d’actualité et les processus de leur mise en œuvre avancent bien. Le Premier ministre a donné des instructions et les concertations vont se poursuivre avec les différentes parties prenantes. Le gouvernement tient à opérationnaliser ces deux dossiers dont l’annonce et le début de mise en œuvre ont fait l’objet de polémiques et ont même été rejetés par une partie de la classe syndicale.
Après l’application effective de l’IUTS sur les primes et les indemnités de tous les agents du public en fin février 2020, une partie des syndicats organise des mouvements d’humeur. Le gouvernement, en relançant ces deux dossiers, semble maintenir son agenda malgré l’opposition de certains syndicats.
• Extradition de François Compaoré : voici les conditions de sa détention
La demande d’extradition de Paul François Compaoré a été accordée au Burkina Faso, sous réserve de certaines conditions. Il s’agit, en premier, de sa peine de prison. «S’il devait être condamné à une peine d’emprisonnement à vie, il pourra former une demande d’aménagement de peine selon les modalités prévues au Burkina». Il devra, en cas d’incarcération, être détenu à la MACO où dans un autre établissement pénitentiaire ; il aura accès à un service médical adapté tout au long de sa détention et rencontrer son Avocat à chaque fois que la demande est faite. Selon le document d’extradition, François Compaoré pourra exercer librement sans restriction son culte et sera jugé publiquement et contradictoirement et dans un délai raisonnable. Sûrement, ce jugement est l’un des plus attendus.