Société-Culture

5e Recensement général de la population et de l’habitation  : L’INSD dresse un bilan satisfaisant

Le Recensement général de la population et de l’habitation (RGPH) est une opération prioritaire, capitale pour les autorités publiques et ainsi que pour les partenaires de développement. En effet, la connaissance exhaustive de la population permet de mieux orienter les politiques publiques, et les investissements de l’Etat.
Le 5e RGPH a eu pour objectif de fournir des informations pour une meilleure connaissance de la situation démographique du Burkina Faso, en vue d’assurer l’intégration des variables démographiques dans le processus de planification de l’économie et du développement. Il a aussi permis de disposer d’informations sur les caractéristiques structurelles de l’agriculture burkinabè.
Le dénombrement a consisté en une énumération exhaustive des concessions et des ménages de chaque localité, suivie du renseignement des caractéristiques sociodémographiques des ménages et des individus qui les composent. Au finish, le 5e recensement a été réalisé à plus de 95% sans incidents majeurs, même si 9 Communes sur 368 n’ont pas été recensées, 59 Communes l’ont été partiellement, du fait de l’insécurité. L’opération a mobilisé un nombre important d’agents pour son exécution. Ainsi, 20.135 agents recenseurs ,4.924 contrôleurs ,425 délégués communaux ,57 délégués provinciaux et 13 régionaux ont été mobilisés. Selon le directeur de la démographie, Adama Tiendrebeogo : « Un dispositif d’assurance qualité a été mis en place ». En effet, le 5e RGPH a été exécuté selon les principes et recommandations des Nations Unies. L’Institut national de la statistique et de la démographie a bénéficié de l’assistance technique de partenaires tels que l’UNFPA. Dans le souci de s’assurer de la qualité de service ,un numéro vert et les réseaux sociaux ont permis d’interpeller les équipes techniques de recensement sur les cas d’individus non recensés ou de localités omises.

Des difficultés ont émaillé le recensement

Le directeur de la démographie, Adama Tiendrebeogo, après avoir énuméré les mesures prises à l’occasion du dénombrement, a souligné qu’il y avait bel et bien eu un certain nombre de difficultés. Ces difficultés ont été d’ordre opérationnel, technique et administratif. Parmi ces difficultés, figurent les problèmes liés au payement électronique. Ce procédé de payement électronique adopté pour éviter le transport des fonds a été émaillé de difficultés dont les erreurs et les retards de payements. La grande mobilité et le refus des habitants des milieux urbains ont aussi constitué un handicap pour le recensement.
A cela s’ajoute les contraintes issues de la cartographie censitaire qui résultent d’erreurs de délimitation des zones de dénombrement, des zones non cartographiées ou des zones surdimensionnées telles que les non-loties . Par ailleurs, la question des déplacés internes causés par l’insécurité a été aussi une difficulté majeure qu’il a fallu surmonter.

Des solutions

Photo du présidium à l’ occasion de la conférence de presse de l’INSD

Face à ces difficultés, l’INSD prévoit des solutions pour s’assurer de la qualité des résultats. Concernant les localités non recensées, l’INSD combinera des techniques statistiques à l’utilisation d’images satellitaires et d’autres sources de données. Dans la volonté de s’assurer de la justesse des enquêtes, il est prévu, dans les trois prochains mois, une enquête post-censitaire afin d’évaluer la couverture du recensement.
Fort de ces résultats et des perspectives, présentés lors du déjeuner de presse le vendredi 14 février 2020 à Ouagadougou, le Directeur général de l’INSD, Boureima Ouédraogo, a remercié son équipe et tous les acteurs présents sur le terrain pour le travail abattu. Il a, par ailleurs, rassuré les enquêteurs sur le paiement des reliquats : « Des dispositions sont prises pour le paiement des reliquats province par province ».
Initialement prévu du 15 novembre au 15 décembre 2019, la durée du recensement a été prolongée jusqu’en début 2020. Il a connu des innovations majeures, dont l’utilisation des smartphones pour la collecte des données. Le choix de cette technologie est dû aux avantages qu’elle présente, tels que les contrôles opérationnels efficaces permettant le suivi du processus de collecte des données en temps réel, une meilleure capacité de supervision. Au-delà des smartphones, des mesures de sécurisation des données ont été prises à travers le développement d’une application en ligne permettant la transmission cryptée des données.

Ouédraogo Rachid (Collaborateur)


A quoi doit-on s’attendre à terme ?

La publication des résultats définitifs est attendue pour le mois d’août 2020. L’analyse approfondie des données sur 16 thèmes permettra de répondre aux besoins des décideurs et des partenaires. Il s’agira aussi de produire 13 monographies régionales et 2 monographies communales, un atlas sociodémographique, un fichier des villages …

Commentaires

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3 commentaires

  1. merci mr le president. J’ai eté un AR de la commune de Mogtedo dans la province du Ganzourgou pour votre respect j’aimerai savoir la raison pour laquelle on n’a pas encore reçu nos dernières transaction?. Je vous remerçie.

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