En 2017, le gouvernement a pris deux mesures importantes afin de soutenir la consommation des produits locaux. Il s’agit de la circulaire portant consommation des produits locaux par les structures publiques et de l’arrêté portant achat des produits alimentaires locaux par les structures étatiques. Une décision saluée par les industriels, et surtout par les producteurs qui ont trouvé une niche pour écouler leurs stocks. Ces achats institutionnels sont une véritable bouffée d’oxygène pour les acteurs de la filière riz qui approvisionnent les cantines scolaires via les Mairies. Ces derniers ont cependant des inquiétudes, justifiées, dans la mesure où les milliards de ces achats locaux attisent la convoitise des commerçants. On en revient aux mêmes problèmes que vivent les industriels: liquider les stocks nationaux avant d’autoriser des importations en complément. Dans le cas contraire,la mesure perd de son efficacité.
Des lors, on comprend la décision des acteurs de la filière riz de lancer un plaidoyer en faveur d’une loi sur les achats institutionnels sur tous les produits agro-sylvo-pastoraux et fauniques.
Abdoulaye TAO