La Commission des finances et du budget a présenté à l’Assemblée nationale, le 5 décembre 2019, le projet de loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat, exercice 2020. Ce budget se chiffre à 2.217,28 milliards FCFA en recettes et à 2.502,42 milliards en dépenses.
De ces grandes masses, se dégage un solde budgétaire global de -285,14 milliards FCFA. Sur la base des prévisions de recettes et de dépenses, l’épargne budgétaire se chiffe à 248,52 milliards F CFA, en amélioration de 131,70 milliards F CFA par rapport à 2019.
Les axes prioritaires de ce budget sont basés sur les axes stratégiques du PNDES. Ainsi, il ressort que pour l’année 2020, l’axe 1 portant sur «Réformer les institutions et moderniser l’Administration» consommera 18% du budget, soit 149,12 milliards F CFA.
La prévision, tous financements confondus, de l’axe 2, «Développer le capital humain», s’établit à 225,6 milliards F CFA, soit 27,7% du budget total. Pour l’axe 3, «Dynamiser les secteurs porteurs pour l’économie et les emplois», la prévision s’établit à 411,76 milliards F CFA en valeur absolue, soit la moitié du budget (50,62%).
NK
Reste à recouvrer et dépenses fiscales
Le ministre de l’Economie, des Finances et du Développement a été interpelé sur la récurrente question des restes à recouvrer (RAR) et des exonérations faites à certains investisseurs. Sur les RAR, il a annoncé que sur 333 milliards, la somme de 58 milliards était prévue pour être apurée. En outre, il a précisé qu’un audit des RAR est à faire pour éliminer les doubles saisies sur les 212 milliards restants et desquels il faudrait soustraire 89 milliards qui sont en fait des exo. Les dépenses fiscales s’établissent à 68 milliards en 2019, constitués de faveur octroyée par le Code minier à 4O% et 27% du Code des investissements.