Le budget de l’Etat gestion 2020 sera bientôt devant les députés pour examen et adoption. Les tendances sont quasi les mêmes depuis ces dernières années. Face à l’océan des besoins, les dépenses vont croissantes, souvent incompressibles. Les prévisions se chiffrent à 2.502,42 milliards FCFA contre 2.213,29 milliards FCFA en 2019, soit un accroissement de 289,12 milliards FCFA représentant 13,06%. Comme l’année dernière, situation sécuritaire oblige, le poste de la dépense et de la sécurité va augmenter. Mais cette fois, il faudra surveiller également le poste Action sociale et Solidarité nationale. Le coût humain va croître également. Et ce poste budgétaire lié à la prise en charge des personnes déplacées est appelé à évoluer si sur le terrain, les choses ne sont reprises en main au niveau sécuritaire. Les députés seront-ils d’accord avec les allocations prévues par le gouvernement? Ce sera l’occasion d’apprécier l’effort consenti par le Budget national en attendant que les annonces de soutiens extérieurs se concrétisent pour gérer le flux de déplacés internes, près de 290.000 personnes, selon OCHA.
Dans ce contexte, quelle place sera-t-elle accordée aux investissements? C’est la dernière année d’exécution du Plan national de développement économique et social (PNDES). Comme il fallait s’y attendre, cette ligne connait un bon piston avec une augmentation de plus de 40%, avec une prévision de 475,69 milliards. Il y a donc du rattrapage dans l’air. Surtout que 2020, année électorale, s’annonce également comme l’année du bilan de fin de mandat.
Abdoulaye TAO