En la faveur de sa rentrée économique, l’association ‘’Investisseurs sans frontière’’ (ISAF) a tenu, le 1er octobre 2019 à Ouagadougou, une conférence sur le thème : « Enjeux, défis et opportunités pour les hommes d’affaires africains ». Placée sous le parrainage des ministres des Affaires étrangères et du Commerce, cette conférence a connu la participation de nombreux hommes d’affaires du Burkina et d’Afrique.
« Investisseurs sans frontières n’a pas de frontière. Nous investissons et nous brisons les frontières ». Cette assertion est de Harouna Nikièma, président de l’association ISAF. Ce réseau d’hommes d’affaires qui a vu le jour en février 2019, n’est pas le premier en Afrique. « Il existe déjà des réseaux d’hommes d’affaires mais nous voulons que notre réseau soit un réseau indépendant qui puisse mailler toute l’Afrique et profiter des opportunités que nous offre ce marché de 1 milliard 225 millions d’habitants », a révélé le président du réseau, Harouna Nikièma. A cet effet, ISAF s’est fixé entre autres objectifs, de tisser le plus grand et le plus puissant réseau des hommes d’affaires indépendant en Afrique, d’investir directement et indirectement d’abord, dans les pays où sont installés les différents ISAF, mais aussi sur l’Afrique. Enfin, de créer une forte solidarité des hommes d’affaires par le biais du lobbying, de sorte à pouvoir faire des propositions.
Pour atteindre ses objectifs, l’association s’est dotée d’un programme d’activités. Pour 2018-2019, ISAF ambitionne d’organiser des missions économiques. A ce sujet, renseigne le président, la prochaine mission économique sera organisée en Centrafrique, un pays où tout est à faire. En plus de cela, l’association a aussi prévu des signatures d’accord avec les organismes internationaux de l’ordre de 100 milliards de francs CFA.
Sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), Harouna Nikièma a souligné qu’elle constituait une opportunité pour les hommes d’affaires. « C’est un marché de 1 milliard 300 millions d’habitants et nous pouvons investir dans environ 54 pays africains. C’est vrai qu’il y a des frontières physiques, mais nous avons la possibilité, au-delà des frontières physiques, avec tout ce qu’il y a comme réformes dans la ZLECFA, de pouvoir investir dans tous ces pays et avoir des dividendes dans notre pays le Burkina », s’est-il réjoui.
Saisissant donc cette opportunité qu’offre la ZLECAF, les membres de l’association ont décidé d’étendre le réseau sur au moins 50 pays de l’Afrique entre 2019-2025. « Nous avons également en projet, le Fonds d’investissement sans frontière à hauteur de 100 milliards FCFA que nous voulons mettre sur pied d’ici 2025 », a dévoilé M.Nikièma.
« L’Afrique ne représente que 5% du commerce mondial », a soutenu Oumarou Paul Koalaga, qui a fait la communication sur le thème « Enjeux, défis et opportunités pour les hommes d’affaires africains ». Mais, dit-il, la dynamique enclenchée par la ZLECAF va permettre de passer à 20%.
Fortement impressionné par la qualité des membres de cette association, le ministre des Affaires étrangères, Alpha Barry, a loué cette initiative de regroupement des jeunes investisseurs qui vont à la conquête du marché burkinabè pour être plus forts, mais aussi des marchés africains. « Aujourd’hui, où on parle d’ouverture des frontières au niveau de la sous-région mais surtout au niveau de l’Afrique, avec la Zone de libre-échange continentale africaine, je pense que cette initiative arrive à point nommé et je l’encourage », a-t-il déclaré, rassurant que le gouvernement se tient à la disposition de ces jeunes investisseurs.
Hannifah Sawadogo
ISAF en bref
L’Association des investisseurs sans frontière compte aujourd’hui, 27 membres tous actifs dans les affaires. A la suite de la création de l’association au Burkina et en Côte d’Ivoire, des projets de création sont actuellement très avancés sur le Bénin, le Togo, le Sénégal et la Mauritanie. L’association est ouverte à tout homme d’affaires qui désire faire des affaires et qui a une vision africaine.