La guérilla que se livraient les bonzes de l’ancien parti au pouvoir (CDP) par médias et Justice interposés est arrivée à un tournant décisif.
Les partisans de Kadré Désiré Ouédraogo (KDO) qui ont multiplié les procédures judiciaires pour empêcher leur adversaire, Eddie Komboïgo, président élu du parti, de tenir son congrès extraordinaire, ont finalement échoué dans leur entreprise. La Justice les ayant déboutés, le congrès a finalement eu lieu le 20 septembre dernier.
Et comme il fallait s’y attendre, les «insurgés» du parti ont été soit exclus, soit suspendus. Après « la déchirure comme nous l’avions écrit dans le N° 304, l’heure de la décantation a peut-être sonnée. «L’équipe de Komboïgo, qui contrôle actuellement le parti, va faire les diligences nécessaires pour respecter le nombre requis de membres du Bureau politique national en le ramenant à 600 comme prévu par les textes. Au passage, ceux qui ont défié le bureau et qui se sont affichés avec KDO, lors du meeting de Ziniaré, risquent de se faire vider du parti». Et c’est ce qui est en train d’arriver. L’ancien parti au pouvoir s’en trouve forcément affaibli. A Eddie Komboïgo de trouver les moyens de ses ambitions pour conduire la barque aux prochaines élections, lui qui se trouve une fois de plus légitimé dans sa posture de chef de parti et de candidat naturel du parti à l’investiture.
KDO, lui, doit faire une croix sur le CDP et revoir sa stratégie.
Par Abdoulaye TAO