Le Japon partage la vision du Burkina Faso en matière de mobilité urbaine. Afin donc de soutenir le gouvernement burkinabè dans l’exécution des projets d’infrastructures, le gouvernement japonais a décidé de réhabiliter la rocade sud-est du boulevard des Tansoba à Ouagadougou.
Longuement attendus par les populations de Ouagadougou, les travaux d’amélioration de cette rocade tant annoncés sont devenue réels. Le 16 juillet 2019 à Ouagadougou, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, accompagné de l’Ambassadeur du Japon, Tamotsu Ikezaki, a procédé au lancement des travaux de cette rocade.
Dans 36 mois, soit le 31 décembre 2021, les populations de Ouagadougou, en général, et particulièrement celles des Arrondissements 5, 10 et 11 pourront enfin respirer à grands poumons. Ce, grâce aux travaux de réhabilitation de la rocade sud-est du boulevard des Tansoba. Une attente que l’Ambassadeur nippon, Tamotsu Ikezaki, trouve d’ailleurs légitime, car, de son avis, la mobilité des populations est un facteur de production et de développement. Pour lui, lorsqu’un pays dispose d’infrastructures de transport de qualité, cela facilite les mouvements des personnes, des biens, des services et réduit le coût global de la logistique et des frais généraux du commerce.
D’un coût de plus de 26 milliards F CFA, ce projet a été entièrement financé par le gouvernement japonais. Longue de 6,970 kilomètres, cette route qui relie l’échangeur de l’Est et celui de Ouaga 2000, va être, foi du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, une route particulière. Elle sera, de son avis, utilisée par les gros porteurs dans le cadre du désenclavement du Burkina et offrira la possibilité de traverser en toute sérénité la capitale.
Elle va refléter, renchérit l’Ambassadeur nippon, les ambitions du Burkina Faso de développer des projets structurants et de renforcer les échanges avec les pays voisins, en ce sens que la rocade sud-est est une passerelle sur les axes routiers conduisant au Niger, au Togo et au Bénin.
Saisissant cette occasion, Roch Marc Christian Kaboré a souhaité que le Japon puisse véritablement accompagner le Burkina dans la construction d’infrastructures permettant une meilleure fluidité de la circulation et un meilleur désenclavement du pays.
A ce propos, Tamotsu Ikezaki a indiqué que grâce à l’expertise des deux entreprises japonaises qui ont une riche et longue expérience dans le domaine du génie civil, Dai Noppon Doboku, qui va réaliser les travaux, et Ingerosec qui va se charger du contrôle, l’exécution du présent projet serait, selon l’Ambassadeur du Japon, une occasion de transfert de technologie au profit des entreprises burkinabè.
«A l’issue du projet, les bouchons qui sont courants sur cet axe pendant les heures de pointe, deviendront certainement un lointain souvenir», a-t-il déclaré.
En rappel, souligne Eric W. Bougouma, ministre des Infrastructures, entre le Japon et le Burkina, c’est un mariage pour la vie. La preuve, dit-il, les relations diplomatiques entre le Burkina et le Japon ont été établies en 1962, et le Burkina est le premier pays en Afrique de l’Ouest à avoir ouvert une Ambassade à Tokyo.
Hannifah SAWADOGO
Une route en deux fois deux voies
C’est une route, explique le premier responsable en charge des infrastructures, Eric W. Bougouma, en deux fois deux voies avec deux pistes cyclables de 3,5 mètres, deux accotements de 0,5 mètre et deux trottoirs de deux mètres chacun. Tout le long de la route, les caniveaux seront entièrement couverts. Il est prévu également la réalisation de deux passerelles qui va permettre aux usagers piétons de passer en toute sécurité. Quant à la structure elle-même, il est prévu une structure à au moins cinq couches.