Après 8 mois d’études à alterner entre cours et devoirs, les étudiants entrevoient enfin le soleil des grandes vacances. Pas seulement pour le plaisir de se reposer et de voyager, mais surtout pour les opportunités qui s’offrent à eux de se frotter au monde du travail avec pour objectif, d’améliorer leurs connaissances dans leurs domaines de formation.
Les voies et moyens pour s’occuper utilement sont nombreux, particulièrement à travers des stages de vacances. C’est l’idée qui a soutenu à la mise en place du programme d’appui à l’insertion socioprofessionnelle des jeunes diplômés des universités, écoles et instituts supérieurs. Lancé depuis 2006, il est piloté par l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE) et a pour objectif de faciliter l’insertion socioprofessionnelle des jeunes diplômés en fin de cycle. Jadis appelé sous le nom «top vacance emplois», ce programme, à l’ origine, était destiné à occuper les élèves et étudiants pendant les vacances, avant de prendre des proportions énormes et d’inclure l’aspect insertion professionnelle. Un tel programme a été lancé dans un contexte de chômage accru. Les statistiques font état que d’environ 75% des chômeurs en milieu urbain sont des jeunes de 15 à 29 ans, qui sont généralement les moins favorisés sur le marché de l’emploi.
Le programme d’appui à l’insertion socioprofessionnelle des jeunes diplômés des universités, écoles et instituts supérieurs en fin de cycle a plusieurs composantes, dont le développement des stages d’initiation à la vie professionnelle ; la formation en technique de recherche d’emploi et en entrepreneuriat ; l’appui au montage des projets . Selon le Directeur régional du Centre /ANPE, Richard Bationo: «Toutes ces formations leur sont données afin de leur permettre de saisir toutes les opportunités».
Par ailleurs, ce dernier a insisté sur l’intercomplémentarité des différentes composantes du programme: «Toutes les composantes importantes du programme sont complémentaires, telles que le développement des stages d’initiation à la vie professionnelle, la formation en technique de recherche d’emploi que beaucoup ne maîtrisent pas , la formation en entrepreneuriat, qui va de pair avec l’assistance technique et l’accompagnement des promoteurs».
Cependant, on constate une baisse importante du nombre de bénéficiaires depuis le lancement du programme jusqu’à nos jours. Cette situation serait liée au manque ou à l’insuffisance de financement ; une telle situation est un handicap pour le projet de résorption du taux de chômage.
Rachid OUEDRAOGO (Collaborateur)
L’apport du PNDES
Le Programme national de développement économique et social, qui a notamment pour objectif majeur de promouvoir l’insertion économique des jeunes et des femmes, s’est donné pour mission de lutter contre le chômage à travers un programme d’insertion professionnelle Le programme d’appui à l’amélioration de l’employabilité et à l’insertion socioprofessionnelle des jeunes et des femmes a pour objectif de contribuer à l’insertion socioprofessionnelle des jeunes et des femmes. Les principaux bénéficiaires sont notamment, les jeunes et les femmes diplômés, les jeunes et les femmes scolarisés, mais aussi les femmes déscolarisées, les jeunes et les femmes non scolarisés. Ce programme a pour ambition de produire les résultats suivants:
6.000 volontaires nationaux sont placés dans des structures d’accueil (administration publique, projets et programmes, OSC, ONG, collectivités territoriales, etc.) ;
40.000 jeunes diplômés sont placés en stage d’initiation professionnelle ;
4.000 jeunes diplômés de la formation professionnelle et de l’enseignement supérieur sont placés en stage de pré-emploi ;
4.000 projets d’entreprises de jeunes entrepreneurs sont financés ;
1.300 unités de transformation et de commercialisation des produits agricoles sont créées par des jeunes et des femmes;
60.000 jeunes déscolarisés et non scolarisés, dont 40% de femmes sont enrôlées dans les THIMO;
56.832 jeunes et femmes formés aux métiers agricoles et non agricoles sont installés;
Au moins 195.000 emplois directs sont créés, dont 90.000 emplois permanents et 105.000 emplois temporaires.