En mai 2019, dans le panier de la ménagère, les produits alimentaires et les boissons non alcoolisées ont été les plus chers. En ce qui concerne les produits alimentaires, les prix ont subi le plus de hausse avec 1,4% de plus pour le mois de mai et 3,1% pour le 1er trimestre 2019. Concernant les boissons non alcoolisées, les prix ont aussi subi une hausse de 0,2% en un mois et 0,1% en trois mois. Ainsi, le café, le thé, le cacao et autres végétaux pour tisanes, ainsi que les boissons sans alcools ont vu leur prix augmenté de 1,3% par rapport au mois précédent, avec une variation de 3% pour le 1er trimestre 2019.
Ces chiffres sont issus de l’Indice harmonisé des prix à la consommation (IHPC) base 2014. Cet indice a été publié le 13 juin 2019 par l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD). Cet indice mesure les variations des prix à la consommation du mois de mai 2019. Et selon les données de l’INSD, en mai, les prix ont subi une hausse de 0,5% par rapport à avril 2019, mais en glissement annuel, les prix ont baissé de 2,3%.
Tomate, salade, persil et épices, plus chers
L’augmentation des prix de la fonction «Produits alimentaires et boissons non alcoolisées» résulte de la hausse des prix des viandes, des légumes tels que la tomate, la salade laitue, le choux vert et le persil frais; des fruits comme le tamarin sec en boule, la papaye et l’ananas frais; des huiles et graisses, principalement la pâte d’arachide, les graines de palme traditionnelles et l’arachide séchée en coques; la hausse des prix est également liée à une augmentation des prix des sels épices et sauces comme l’ail frais décortiqué, les feuilles séchées de baobab et le gingembre.
Dans cette fonction de l’Indice harmonisé, on note une baisse du prix des pains et céréales comme le petit mil, le maïs blanc et le sorgho blanc.
La baisse de prix dans la fonction «Boissons alcoolisées, tabac et stupéfiants» (-1,2%) est liée à la baisse des prix de la bière traditionnelle (dolo) et du tabac local à chiquer. Même si l’INSD a constaté une hausse du prix de la noix de cola, cette augmentation n’a pas pu empêcher la tendance baissière des prix dans cette fonction «Boissons alcoolisées, tabac et stupéfiants».
Restauration: le porc au four moins cher
Dans la fonction «Logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles», le recul des prix (-0,2%) a pour principale cause, la baisse du prix du bois de chauffe arbre de brousse et ce, malgré la hausse du prix du charbon de bois et du loyer. La baisse du prix du porc au four est la principale cause de la baisse des prix dans la fonction «Restaurants et hôtels» (-0,4%).
Selon les explications de l’Institut national des statistiques, les autres fonctions de consommation sont restées quasi stables dans l’évolution de leur prix.
Sur la volatilité, l’INSD affirme que la hausse du niveau général des prix à la consommation est imputable à l’augmentation des prix des produits frais et les hors produits frais et énergie en dépit de la diminution des prix de l’énergie.
«Selon l’origine des produits, la situation haussière du niveau général des prix à la consommation est tributaire de la hausse des prix des produits locaux et des produits importés. S’agissant de la durabilité, seuls les produits non durables ont influencé la hausse du niveau général des prix à la consommation», peut-on lire sur l’Indice.
On notera que ce sont les secteurs primaires et secondaires qui ont influencé la tendance haussière du niveau général des prix. L’indicateur de convergence de l’UEMOA pour le mois de mai 2019 (moyenne des indices des 12 derniers mois comparée à celle des 12 derniers mois précédents) est de 0,28% contre 1,6% en mai 2018.
NK
L’IHPC en bref
L’Indice harmonisé des prix à la consommation (IHPC) base 2014 est harmonisé, car le même instrument de suivi de l’évolution des prix a été mis en place dans les pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). L’IHPC a pour couverture géographique 5 localités et pour population de référence l’ensemble des ménages de ces 5 localités. Le panier de la ménagère comprend 722 variétés suivies dans 2.137 points d’observation. Plus de 18.383 relevés de prix sont effectués chaque mois par les enquêteurs de l’INSD. La période de base de l’IHPC est l’année 2014 et les pondérations de l’Indice proviennent d’une enquête sur les dépenses des ménages réalisée en 2010.
La collecte des données concernant les prix des biens et services échangés est effectuée non auprès des ménages, mais, pour des raisons de faisabilité, auprès des vendeurs ou fournisseurs de biens et services. Une méthodologie qui engendre des sources d’imprécision des indices.