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Siriki Dramé (SG du Synatic): éviter la crise de 2016

L’Economiste du Faso : A l’appel de votre syndicat (Synatic), les travailleurs des médias publics ont observé un mouvement d’humeur de 48h sur toute l’étendue du territoire afin d’amener le gouvernement à concrétiser le passage à la société d’Etat. Etes-vous satisfait de la mobilisation ?
Siriki Dramé (SG du Synatic) : C’est une action d’interpellation et de relance de l’autorité afin qu’elle se penche sérieusement au passage du statut actuel à celui de société d’Etat. C’est un passage qui a été acté depuis 2015 et nous ne comprenons plus l’attitude du gouvernement. Pour ce qui est de la mobilisation, elle a été de taille. C’était une réussite aussi bien à Ouagadougou qu’à l’intérieur du pays. Nous sommes satisfaits que les travailleurs aient compris le message.

Depuis le dépôt de votre préavis, les choses ont-elles bougé ?
Le 7 juin dernier, nous avons eu une invitation du ministre pour nous donner des assurances que le gouvernement n’a pas refusé de satisfaire à la revendication et que la revendication va trouver satisfaction ? Pour nous, c’est du déjà vu, en dehors de ce que le gouvernement a déjà annoncé lors du Conseil des ministres qu’il fallait approfondir la réflexion alors que la Commission interministérielle a déposé son rapport avec des propositions concrètes. Pour nous, c’est du dilatoire. C’est pour cela que notre mouvement a été maintenu.

Selon nos informations, le passage au statut de société d’Etat n’était pas la revendication des travailleurs ni du syndicat.  Que s’est-il passé ?
Effectivement, au départ, les travailleurs demandaient un traitement particulier avec une certaine autonomie dans la gestion qui permet aux médias publics de fonctionner avec plus d’aisance. Cette revendication date de 1997. C’est ce qui a amené les autorités de la Transition, lors de la révision des textes de lois sur les médias, à conférer le statut de société d’Etat aux médias publics depuis 2015. Nous, travailleurs, n’avions pas demandé cela. C’est une solution proposée par le gouvernement après un processus d’études et de réflexion. Nous étions preneurs, dans la mesure où cela résoudrait notre problème.

Le gouvernement demande d’approfondir le volet du personnel, c’est dire qu’il y a problème. N’êtes-vous pas d’accord avec cette raison ?
Pour nous, la meilleure option c’est celle qui ne crée pas de remous sociaux. Une Commission interministérielle a travaillé sur les conclusions de ces études et a proposé des recommandations au gouvernement. Le syndicat y était représenté et nous y avons défendu l’idée d’un passage à la société d’Etat sans toucher aux effectifs sur la base des plans stratégiques des deux sociétés qui sont appelées à se déployer sur le territoire. Les études ont donné des indications pour le passage au statut de société d’Etat. Vous avez vu la crise de 2016 où nous demandions simplement l’application de la loi. Il faut qu’on évite d’en arriver là encore.

FW

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