Le nouveau bureau du Groupement professionnel des industriels (GPI) aussitôt élu, a rendu une visite de courtoisie au Premier ministre le 7 juin dernier. Ce qui reste encore de notre tissu industriel est allé rappeler au chef du gouvernement, que la survie des unités de production et de transformation est toujours d’actualité.
A défaut de se développer, elles résistent mais perdent peu à peu du terrain face à la concurrence déloyale organisée. Elles ont besoin d’un minimum de protection de la part de l’Etat, c’est du moins leur plaidoyer, dans un environnement sous-régional et international où il est de plus en plus question d’ouverture des frontières. Cela passe nécessairement par la lutte sans merci contre la fraude, meilleur maillage du territoire par les Douanes et les brigades mobiles de contrôle. Il faut donc un peu plus de moyens pour le contrôle et la répression si on veut aussi plus de recettes budgétaires.
Dans la configuration actuelle, la fraude des produits plombe la production nationale et occasionne des manques à gagner. Des pertes de recettes et surtout des pertes d’emplois. Car les industriels qui ne résistent pas à cette concurrence féroce mettent la clé sous le paillasson. On l’a vu avec Winners Industries. Qui sera la prochaine victime? Cette protection de l’Etat, sous quelque forme que ce soit, ne pourra cependant se passer d’un allié indispensable. Le consommateur burkinabè ? Mais hélas, celui-ci n’est pas encore bien sensibilisé à l’achat militant ou patriotique.
Abdoulaye TAO