Le défi de la production statistique dans les ministères africains chargés de l’éducation et la formation constitue un handicap au suivi et évaluation des plans et programmes de développement dans le secteur de l’éducation. Pour pallier ce déficit, l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA) et la Commission de l’Union africaine ont signé un mémorandum d’entente afin d’apporter un appui technique aux différentes communautés économiques régionales dans la mise en œuvre de ce plan d’action, dont le SIGE.
C’est à cet effet que la revue internationale par les pairs du système d’information et de gestion de l’éducation (SIGE) du Burkina Faso a été initiée le 20 mai 2019 à Ouagadougou. En rappel, les normes et standards ont été adoptés en 2012 par les ministres en charge de l’éducation et de la formation de la CEDEAO. Ils ont été élaborés par les experts en (SIGE) de la CEDEAO avec l’appui technique et financier de l’ADEA. Cette revue par les pairs est un exercice d’échange entre pairs nationaux et internationaux pour évaluer le SIGE du Burkina Faso. Elle a eu pour objectif de faire un diagnostic et de permettre les échanges de bonnes pratiques. La rencontre a mobilisé des experts internationaux originaires du Mali, de Haïti, du Maroc, de la Gambie, de la Commission de la CEDEAO, de l’UA et de l’ADEA.
Par ailleurs, la revue par les pairs est un processus participatif et consensuel qui s’appuie sur 4 domaines d’intérêts, à savoir les dispositifs règlementaires et juridiques, la disponibilité et l’utilisation des ressources, le respect des procédures statistiques et le reportage.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Secrétaire général du ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, Pr Kalifa Traoré, représentant le ministre.
Selon ce dernier: «Le Burkina Faso perçoit la revue de son SIGE par les pairs comme une opportunité qui lui permettra d’examiner objectivement sa situation pour en dégager les forces et faiblesses afin d’envisager des mesures de renforcement».
Le coordonnateur de la Task Force sur la gestion de l’éducation et l’appui aux politiques, Makha Ndao, représentant du Secrétaire exécutif de l’ADEA, a témoigné sa satisfaction sur le fait que la rencontre se tienne au Burkina Faso. En effet, il a tenu à préciser que le choix du Burkina Faso n’est pas le fruit du hasard. C’est le résultat d’une part, d’une bonne collaboration entre le Burkina Faso et l’ADEA depuis des décennies en matière de SIGE, et d’autre part, les progrès incontestables réalisés par le ministère de l’Education nationale. Pour ce dernier, le MENAPLN «est parmi les quelques rares ministères dans l’espace CEDEAO à produire de manière continue depuis une décennie, les annuaires statistiques accompagnés d’un tableau de bord pour tous les sous-secteurs». «Cette revue par les pairs a été aussi une occasion pour les Haïtiens de faire un voyage d’études afin d’observer de visu les bonnes pratiques du SIGE burkinabè et discuter avec les pairs en provenance d’autres pays», a-t-il ajouté.
Rachid Ouédraogo (Stagiaire)