Société-Culture

Circulation routière à Ouagadougou  80 décès en 2017 contre 61 en 2016

La route tue, loin d’être un slogan de publicité, c’est une réalité ici au Burkina Faso et particulièrement à Ouagadougou, où le trafic routier est dense. En 2017 déjà, les statistiques élaborées par la Direction de l’observatoire de la ville (DOV), qui est une Direction technique de la Direction générale de la Police municipale de Ouagadougou, en collaboration avec la Brigade nationale de sapeurs-pompiers (BSNP) sont édifiantes. L’enquête révèle que pour la seule année 2017, Ouagadougou a enregistré 80 décès par suite d’accident contre 61 en 2016. Autre révélation de l’enquête est qu’à propos des cas de perte de

Source : Police municipale, année 2017

connaissance et de décès, 2017 a également connu une hausse. Les enquêteurs ont poussé leur analyse en profondeur, il ressort que 29 victimes d’accidents avaient moins de 4 ans, dont une victime décédée (un garçonnet). De 4 à 15 ans : sur 314 victimes, on enregistre 2 décès (1 homme et 1 femme). De 16 à 35 ans : on a 4 297 victimes, dont 42 décès (33 hommes et 9 femmes). Pour la tranche comprise entre 36 à 55 ans : 1 716 victimes, dont 17 victimes décédées (15 hommes et 2 femmes). De 56 ans et plus : 520 victimes, dont 10 victimes décédées (toutes des hommes). Pour ce qui est des âges indéterminés:
sur 261 victimes, on a 8 victimes décédées (7 hommes et 1 femme).

Au regard de toutes ces données, la Police municipale souligne que toutes les tranches d’âges ont été impliquées dans les accidents, avec une domination des usagers de la tranche d’âge comprise entre 16 à 35 ans, jusqu’à 60,20%. Il y a également un phénomène particulier qui est l’implication des enfants de moins de quatre ans dans les accidents routiers.
La plupart de ces accidents ont été causés par les deux roues, d’après l’étude, avec 6 230 cas, soit 96, 55% du nombre total. Les deux roues ont engendré 6 881 victimes (4675 hommes et 2206 femmes), soit 96,41% du nombre total des victimes enregistrées. 300 cas d’accidents entre 7h et 9h du matin. D’après les statistiques de la Police municipale, chaque jour de la semaine, il se produit des accidents de la circulation routière dans la ville de Ouagadougou; mais les samedis et les dimanches s’illustrent comme les jours où se commettent le plus d’accidents, avec une barre annuelle de 1 054 les samedis et 1 141 les dimanches, soit respectivement 16,33% et 17,68%  de l’ensemble des accidents enregistrés dans la Commune.
Les accidents ont lieu à toutes les heures de la journée, avec une évolution variable sur plusieurs périodes: les périodes très dangereuses avec une barre dépassant 300 cas d’accidents pendant les heures de pointe, à savoir 7h à 9h, 12h à 13h et de 16 h à 19 h ; il y a aussi la période de 20h à 22h où la présence des agents de sécurité se fait rare, une période moyennement dangereuse de 23h à 6h, avec une circulation assez fluide.

Ambèternifa Crépin SOMDA


Réduction des accidents mortels: désormais, un arrêté municipal pour règlementer la circulation des véhicules poids lourds à Ouagadougou

Rien que la semaine dernière, deux enfants ont été fauchés mortellement en circulation par les gros camions. Ces deux faits ont suscité de l’indignation au sein de la population qui a demandé des mesures urgentes et idoines de la part des autorités municipales quant à la circulation des gros gabarits dans la ville de Ouagadougou. C’est chose effective depuis le mardi 7 mai 2019, avec la prise de l’arrêté par le Maire, Armand Béouindé, portant règlementation de la circulation et du stationnement des véhicules poids lourds. Pour une meilleure appropriation dudit arrêté, un atelier a été initié par le conseil municipal à l’endroit des différents acteurs concernés. C’était le jeudi 16 mai 2019 à Ouagadougou. Ce texte réglementaire a été salué favorablement par le président de l’OTRAF, Boureima Maïga. Toutefois, celui-ci émet quelques inquiétudes sur les horaires fixés qui sont de 22h à 5h du matin. « Nous marquons notre adhésion dans la forme mais dans le fonds, nous allons avoir des discussions techniques pour aboutir à une vitalité économique dans la ville de Ouagadougou. Car si l’économie ne tourne pas cela va porter un coup aux affaires. Mais nous tenons aussi à dire que toute vie humaine est sacrée et que nous allons en tenir compte », a-t-il martelé. Le maire promet des sanctions pécuniaires en cas de non respect de l’arrête par les transporteurs.

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