Le Premier ministre a déserté ses bureaux de Koulouba, le temps d’une visite de chantiers. Sur celui de l’échangeur de l’hôpital, Christophe Dabiré n’as pas caché sa déception. Les travaux piétinent et les riverains, désespérés d’attendre, ne croient plus à aucun discours. Le sentiment de déception du Premier ministre est convenu. On sait l’homme très mesuré dans ses propos. Mais cette fois, on aurait aimé qu’il se lâchât. Qu’il piquât une colère à faire trembler le maître d’œuvre, voire le ministre des Infrastructures. Mais hélas. Ce chantier est un cas d’école, l’exemple à ne pas dupliquer. Il est en retard de 3 ans . En 2015, l’attributaire avait 18 mois pour remplir son contrat de 24 milliards. Mais 3 ans après et avec deux avenants supplémentaires, les travaux sont toujours en cours avec encore des incertitudes sur son terme. On cumule une perte de temps et d’argent du contribuable. Le délai de 18 mois était-il réaliste au vu de la configuration du terrain. On pointe la responsabilité des concessionnaires (Onea, Sonabel et Onatel) dans l’accumulation du retard, ainsi que la libération de l’emprise. Mais quid de l’étude de faisabilité ?
Abdoulaye TAO