A l’occasion de son premier Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM), les agents du ministère des Mines et des Carrières se sont penchés sur la question des mines artisanales.
Il s’est agi particulièrement de savoir quels mécanismes adopter pour un meilleur impact socio-économique des exploitations minières artisanales? En rappel, le CASEM du ministère des Mines et des Carrières a eu lieu le 25 mars à Koudougou, sous la présidence du ministre des Mines et des Carrières, Oumarou Idani. Au cours de ce CASEM, 5 communications avaient été à l’ordre du jour ; une communication sur l’état de mise en œuvre des recommandations du premier CASEM , sur l’examen et l’adoption du rapport d’activités au 31 décembre 2018 ,sur l’examen et l’adoption du rapport d’évaluation des performances 2018 des structures du MMC, sur l’examen et l’adoption du programme d’activités 2019 du MMC et sur les échanges sur le rapport introductif au thème du CASEM.
Toutefois, il est ressorti que sur les 5 recommandations du dernier CASEM, dont l’échéance de mise en œuvre est comprise entre avril et juillet 2019, seule la recommandation relative à l’élaboration et l’adoption d’un guide général de contrôle des activités minières a connu un début de démarrage.
La mise en œuvre des activités ne s’est pas faite sans difficultés. Les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre des activités de l’année 2018 sont notamment, la régulation de 100% des crédits d’investissements, de 15% des crédits d’acquisitions des biens et des services, et des crédits de transferts courants. Il y a notamment, l’insuffisance des moyens logistiques et des ressources humaines et financières.
Recommandations et résolutions
A l’issue des travaux, des recommandations et des résolutions ont été faites afin de mieux organiser le secteur. Parmi ces recommandations, il y a l’institution d’un cadre de concertation en vue de la mise en place d’un guichet unique pour la délivrance des autorisations des exploitations artisanales de l’or ,l’élaboration annuel d’un rapport à l’intention du grand public sur les performances atteintes et les perspectives envisagées par le secteur.
Outre cela, il y a l’opérationnalisation du fonds de réhabilitation et de fermeture des sites miniers artisanaux et le renforcement des capacités opérationnelles de l’ONASSIM pour lui permettre d’assurer une meilleure sécurisation des sites miniers.
En dépit de cela, un certain nombre de résolutions ont été prises, il s’agit de procéder à la vulgarisation des outils de gouvernance développés par le gouvernement et de publier chaque année, l’état de la fraude dans la commercialisation de l’or et autres substances précieuses.
Rachid Ouédraogo (Stagiaire)
L’orpaillage artisanal au Burkina Faso
L’extraction artisanale de l’or constitue aujourd’hui un des piliers de l’économie des États en voie de développement d’Afrique de l’Ouest tels que le Burkina Faso. En effet, l’exploitation minière artisanale a produit environ 53 tonnes d’or et 165.100 tonnes de zinc en 2018.
Cependant, l’exploitation artisanale de l’or n’est pas exemptée de problèmes, elle provoque une désintégration du tissu social et une dégradation de l’environnement. La découverte de gisements génère non seulement des migrations massives vers les sites miniers et la création de camps de fortune, mais aussi favorise le travail des enfants. Loin des villes, les orpailleurs et leurs familles sont privés d’infrastructures sociales et sanitaires et vivent dans une grande précarité.
Enfin, l’environnement aux alentours des mines est durablement pollué par les techniques d’extraction de l’or (usage de mercure ou de cyanure), d’où l’intérêt de mieux règlementer et organiser le secteur.