Régions

Gouvernement-Secteur privé Evaluation à mi-parcours

LE Premier ministre Christophe Joseph Dabiré a présidé, le 7 mars 2019 à Ouagadougou, une réunion du comité de pilotage du cadre de concertation gouvernement-secteur privé. Au terme de cette

réunion qui a permis de faire le point des recommandations de la rencontre tenue en novembre dernier, entre les deux parties, il ressort qu’il y a eu des avancées significatives.

Dans le but de permettre au secteur privé d’exposer les problèmes auxquels il est confronté, le gouvernement burkinabè a décidé d’instaurer un nouveau cadre de concertation avec lui. Ainsi, en novembre 2018, le gouvernement a tenu des rencontres régionales, sectorielles et nationales avec le secteur privé à Bobo-Dioulasso.

A l’issue de cette rencontre, un cer- tain nombre de recommandations et d’engagements au nombre de 61 ont été pris entre les deux parties. C’est donc en vue de faire le point de ces recommandations et trouver des réponses aux différentes préoccupations que le comité de pilotage du cadre de concertation gouvernement- secteur privé s’est réuni.

De cette réunion, il est ressorti que la mise en œuvre des 61 engagements et recommandations issus de la rencontre de novembre 2018 entre le gouvernement et le secteur privé connaît des avancées, car il a permis de traiter conjoncturellement et structurellement les problèmes des unités économiques implantées au pays.

A titre illustratif, le ministre du Com- merce, Harouna Kaboré, a noté que la SN-SOSUCO et les huileries de Bobo- Dioulasso connaissaient des problèmes d’ordres conjoncturels de mévente. A la SN/SOSUCO, renseigne le ministre Kaboré, il y avait à peu près 266.000 bidons d’huile de 20 litres et 250.000 tonnes d’huile en vrac.

«Aujourd’hui, nous avons réussi à enlever la quasi-totalité des 266 .000 bi- dons d’huile. Les 250.000 tonnes d’huile en vrac ont également été totalement enlevées», a-t-il soutenu.

Concernant le sucre, 33.000 tonnes ont été produites pour la campagne 2018, mais ont connu un problème de mévente. «Aujourd’hui, la totalité de ce sucre a été payée à la SN/SOSUCO», a affirmé Harouna Kaboré. Quant aux autres huileries à Bobo, près de 657.000 bidons de 20 litres étaient également stockés. «Aujourd’hui, il ne reste pas plus de 75.000 bidons», a assuré le ministre Kaboré, soutenant que les questions conjoncturelles ont été carrément traitées. Toute fois, il a reconnu qu’il faut des mesures pour ne pas retomber à ce niveau. «Il faut combattre ceux qui ne respectent pas la règlementation et à ce niveau, la brigade mobile est en train de faire un travail sur le terrain», a-t-il souligné.

C’est avec une lueur d’espoir que le secteur privé est sorti de cette rencontre. «Nous avons déroulé un certain nombre de préoccupations et il y a eu une excel- lente réaction du Premier ministre. Au sujet des difficultés liées au coût des facteurs de production, à la fraude, au manque d’infrastructures…, il a déclaré que du travail était fait pour y remédier. Nous ne pouvons que nous réjouir parce que nous avons eu beaucoup de difficultés, mais nous pouvons dire que ces problèmes sont en voie de résolution car le gouvernement a pris des engagements en vue d’accompagner la promotion du secteur privé qualifié de poumon de l’économie», s’est réjoui le vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI-BF), Mamady Sanoh.

Harouna Kaboré a aussi noté que le secteur privé avait pris des engagements, notamment la Chambre de commerce, qui s’est engagée à accompagner le ministère du Commerce dans le domaine du bétail de viande pour mettre en œuvre des abattoirs de qualité. Toute chose qui lui fait dire que «le secteur privé prend sa place de moteur de l’économie».

Hannifah Sawadogo

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