Editorial

Riposte

Le Premier ministre, Christophe Dabiré a eu l’onction de l’Assemblée nationale le 18 février dernier. Le groupe parlementaire de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) a voté contre, l’ancien parti majoritaire, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), a préféré s’abstenir. Ils n’ont pas été convaincus par la déclaration de politique générale sur la relance économique et sur la sécurité. Ce Premier ministre, sorti de sa retraite de fonctionnaire international, prend officiellement le gouvernail au moment où le vaisseau battant pavillon Burkina Faso est pris dans un tourbillon duquel il faut sortir urgemment.
Coincé entre l’insécurité qui plombe une économie en souffrance depuis l’insurrection et qui altère gravement la cohésion du tissu social, le pays a besoin d’espérance, d’actions fortes pour faire reculer les frontières de la violence gratuite et se mettre sérieusement à l’ouvrage sur ses chantiers de développement.
Trois années de gouvernance Kaba n’ont pu créer cet espoir, synonyme de décrispation sociale. Bien au contraire. Les forces du mal (au sens propre et au figuré) ont réussi, jusqu’ici, à divertir le peuple et à empêcher le gouvernement de travailler. Une bonne partie du territoire est sous Etat d’urgence. Et notre armée monte progressivement en puissance pour apporter la riposte appropriée. Le pays n’est pas en guerre, certes, mais notre armée, elle, est désormais sur le pied de guerre. Et ce sont les bonnes nouvelles du front qui raffermiront les pas de ce Premier ministre frais émoulu dans la mise en œuvre des chantiers du PNDES. La sécurité, une fois n’est pas coutume, tient l’économie en respect.

Abdoulaye TAO

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