L’Economiste du Faso, dans son édition numéro 285 a mis le doigt sur un nouveau phénomène dans les écoles, notamment celle de la capitale : une nouvelle forme de violence. Pas celle qui consiste à piquer le sandwich au plus faible ou à rançonner son argent de poche. Non. Il s’agit de celle organisée, commanditée par des élèves eux-mêmes pour perturber les cours dans les établissements. Il y a déjà eu des dégâts matériels importants, des blessés, des retards dans la progression des cours même si certaines écoles ont déjà pris des dispositions palliatives. La note est là, elle salée. Qui va payer?
L’enquête de L’économiste du Faso sur les raisons de ces raids organisés laisse plus d’uns perplexe: esprit de vengeance chez certains parce qu’exclus pour mauvais comportement ou résultats insuffisants ou tout simplement pour le plaisir de ne pas aller en classe. Inquiétant.
Ce qui fait froid dans le dos, ces jeunes «parrains» paient les services d’autres gamins pour cette sale besogne. Avec l’argent des parents ? Avec une telle organisation, on comprend pourquoi la drogue et le sexe se sont installés à l’école.
Beaucoup de parents sont tombés des nues avec ces révélations. Il y a urgence en la demeure. Les enfants ont pris le contrôle des écoles.
Abdoulaye TAO