2020, c’est la date butoir à laquelle se sont fixés le Burkina Faso et le Ghana pour lancer les travaux de construction de la ligne ferroviaire entre les deux Etats. A un an de ce délai, les engagements pris de part et d’autre sont en train d’aller crescendo.
C’est dans cette dynamique, que les études de matérialisation de profil en long du tracé et du dossier de consultation du projet d’interconnexion ferroviaire pour la partie burkinabè ont été lancées le lundi 4 février 2019.
De façon concrète, les travaux doivent permettre de matérialiser avec exactitude là où le chemin de fer va passer, avec quelles emprises et quels niveaux topographiques de terrain. Pour le présent projet, le gouvernement souhaite profiter des zones à fortes potentialités économiques entre les deux villes.
C’est ainsi que le chemin de fer aura pour point de départ Ouagadougou et traversera les localités suivantes: Kombissiri, Manga, Béguédo, Garango, Tenkodogo, Bagré, Zabré et Pô. Le train passera aussi par Dakola en direction du port de Téma avant de s’arrêter à Accra, capitale du Ghana.
Pour les études de traçage de la ligne ferroviaire, les deux Etats ont décidé de faire appel au consortium «Team Engineering/Vision consult» et cela, en raison de son expertise et de sa compétence avérée sur ce genre de projet.
7 milliards FCFA pour un délai de 8 mois
Pour l’exécution du tracé du chemin de fer, le consortium bénéficiera de la somme de 7 milliards FCFA assorti d’un délai de 8 mois pour élaborer des dossiers techniques. Selon le Directeur général de la Société de gestion du patrimoine ferroviaire du Burkina (SOPAFER-B), Malick Kouanda, c’est à l’issue de cette phase que le gouvernement burkinabè soumettra le dossier technique à un partenaire privé qui va construire le chemin de fer.
A la date d’aujourd’hui, 12 entreprises frappent déjà à la porte du gouvernement. Parmi elles, des entreprises chinoises, européennes et russes. D’après Malick Kouanda, «le choix final sera porté sur celle qui aura l’offre la plus techniquement et économiquement avantageuse pour les 2 pays».
Ambèternifa Crépin SOMDA
Des trains spéciaux pour marchandises et pour minerais
«Le projet ferroviaire Burkina-Ghana implantera dans chaque commune ou ville traversée, une gare ferroviaire moderne avec ses commodités, des wagons voyageurs toutes catégories (climatisés ou non, wagons-lits ou non), avec des vitesses atteignant 150 à 160 km/h. Des trains spéciaux pour marchandises et pour minerais pour assurer l’importation et l’exportation du fret dans des conditions de rentabilité sont également prévus».
Belle initiative de développement bilatéral. Souhaitons les chemins de fer BF-Togo et BF-Benin se réalisent avec les mêmes commodités afin d’augmenter les échanges du pays.
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